Parmi les différentes façons de voir les forces à l'oeuvre dans la nature et l'univers, l'une d'elles est de considérer les forces d'attraction et d'expansion, que l'on retrouve dans les aimants, et qui, dans le cas de l'être humain, sont liées respectivement aux principes féminins et masculins.
L'intérêt ici est bien plus grand que ce que l'on pourrait s'imaginer, il s'agit de développer en soi ce que l'on a tendance à vouloir trouver à travers l'autre ou, plus généralement, à l'extérieur. En effet, lorsque l'on ressent un vide, quel que soit son aspect, il est très tentant de vouloir le combler en le prenant à l'extérieur de soi. Et cela peut mener à diverses formes de manipulation, actives ou passives. Ce combat pour s'accaparer l'énergie de l'autre serait même la cause primordiale de tous les problèmes que nous vivons sur Terre.
Lié à la force d'attraction, les caractéristiques du principe féminin sont : V, l’accueil, l'intérieur, le connu, le clan, l'expérience, l'intuition, l'identification, l'interprétation, la philosophie, l'émotion, la subjectivité, la douceur,...
Lié à la force d'expansion, les caractéristiques du principe masculin sont : Λ, l'action, l'extérieur, la découverte de l'inconnu, le savoir, l'analyse, le décodage, l'objectivité, la responsabilité, l'engagement, la fidélité,...
Le débat entre hommes et femmes se dissout admirablement bien à travers ces deux principes que nous avons tous et toutes en nous en proportion variable. Il est pour ainsi dire impossible d'être uniquement dans son pôle masculin ou dans son pôle féminin.
Si l'on devait caricaturer, une personne qui serait exclusivement dans son principe masculin serait un mâle, Brutus, fort, colérique, toujours en vadrouille, disséminant sa semence aux quatre vents, très pragmatique entre deux points A et B mais se fichant éperdument des conséquences hors cadre. A l'inverse, une personne qui serait exclusivement dans son principe féminin serait une fille, Pépette, fragile, très sensible, pleurant pour tout, toujours ouverte, ne sachant pas dire non, n'osant rien entreprendre. Et donc, une femme hyper carriériste, comme Margaret Thatcher, dite "la dame de fer", a un principe masculin beaucoup plus développé que bon nombre d'hommes endormis ou soumis.
Bien sûr, en moyenne, les femmes sont plus dans leur principe féminin et les hommes plus dans leur principe masculin, mais les différences que l'on peut trouver parmi toutes les femmes, tout comme les différences que l'on peut trouver parmi tous les hommes, sont bien plus grandes que la simple différence entre les deux moyennes, qui, du coup, ne veulent plus dire grand chose. Il y a une telle richesse dans les caractéristiques humaines qu'il serait illusoire de considérer une personne comme une simple statistique.
Les deux principes doivent s'apporter mutuellement leurs bienfaits : le principe féminin doit temporiser le principe masculin afin qu'il s'exprime de façon contrôlée, et le principe masculin doit à son tour couver le principe féminin pour lui permettre de s'épanouir, et ainsi de suite.
En ces temps, on assiste, enfin, à une remontée en puissance du principe féminin, plus que nécessaire pour équilibrer le principe masculin encore trop souvent mal utilisé. Cela a pris véritablement de l'ampleur dans les années 1960 avec des valeurs typées féminines telles que la solidarité, l'écologie, l'éveil intérieur, c'est-à-dire des valeurs fondamentales pour l'émancipation de l'humanité.
Lorsque l'on regarde les guerres qui se sont déroulées inlassablement depuis des siècles et même des millénaires, il est évident que le principe masculin a été utilisé de façon outrancière au détriment du principe féminin. Précisons que si, à l'inverse, le principe féminin avait noyé le principe masculin, la situation n'aurait au bout du compte pas été bien meilleure. En effet, si le principe masculin seul aboutit rapidement à l'explosion, le principe féminin seul fait subir lentement l'implosion. Il y a destruction dans les deux cas. C'est l'excès qui nuit en tout.
Le graal.
Les autorités religieuses et militaires ont très souvent collaboré, que ce soit pour des conquêtes ou pour les chasses aux soi-disantes sorcières. Hormis le fait que les hommes étaient utilisés comme pions pour les guerres, la raison cachée pour laquelle les femmes ont été davantage persécutées tient au fait qu'elles représentent mieux le principe féminin, et c'est cela que les autorités religieuses visaient : les femmes sont en effet plus souvent dépositaires que les hommes d'un aspect bien particulier du principe féminin : la réception intuitive de messages provenant d'un autre plan que les autorités religieuses voulaient à tous prix nier. De plus, en envoyant les hommes à la guerre et en développant leur colère, les autorités limitaient ces mêmes hommes de se tourner vers leur propre source intérieure, c'est-à-dire leur principe féminin. Mais aussi, en pourchassant les femmes qui avaient certains dons interdits et en favorisant un climat qui incitait les hommes à violer les femmes, ces autorités s'assuraient d'autant mieux de détruire le principe féminin et donc l'espérance qu'il recèle.
Le tantra.
Plus spécifiquement, parmi les divers moyens qui existent pour développer son principe féminin, se trouvent les pratiques tantriques, dont la douceur, la lenteur, et le partage sont à l'exact opposé du viol. Cela permet de faire circuler l'énergie dans tous le corps, de dénouer des tensions physiologiques ou psychiques qui se seraient accumulées (voir aussi psychologie énergétique), ce qui est donc profitable pour la santé globale. L'énergie circule alors de mieux en mieux, de sorte que l'on atteint un état où l'on se sent vibrer plus haut, et puisque certains endroits du réseau énergétique du corps sont particuliers, au niveau du cerveau et du coeur notamment, cela permet de développer davantage notre faculté d'intuition, de réception.