Formation d'un sol : La matière organique tombant sur le sol subit une biodégradation qui se déroule aux niveaux successifs d'une longue chaîne trophique. Cette biomasse est décomposée par la microfaune (notamment les lombrics,...) et minéralisée par les micro-organismes (surtout les bactéries). L'action simultanée de la pédofaune et de la pédoflore incorpore la litière au sol sous-jacent pour former un humus dont la richesse et la quantité varie suivant le type de végétation et la santé du sol tout entier. Source : syllabus Biologie, Pr. Ledent, Ulg, 1992
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Microbiologie de l'environnement : Les bactéries constituent la forme de vie la plus abondante sur la terre, elles constituent 80 - 90 % de l'ensemble des organismes vivants. Composition élémentaire des cellules bactériennes: Teneurs en en éléments principaux (en % du poids sec) C: 55, O: 20, N: 10, H:8, P:3, S: 1. Teneurs en matières organiques (en % du poids sec) protéines 52.4, ac. nucléiques 19.9, polysaccharides 16.6, phospholipides 9.4, éléments minéraux 1.7. --> Importance des micro-organismes dans la lithosphère (roches et sols) : Les roches ne constituent pas un habitat favorable au développement des micro-organismes à cause de leur dureté, leur faible porosité, leur faible teneur en eau, la variabilité des conditions de température et d'humidité, même si la surface des roches peut être colonisée. Les micro-organismes sont capables de produire des acides minéraux et organiques qui solubilisent les phosphates et les silicates, très importants pour la nutrition minérale des plantes. Ils peuvent également modifier les caractéristiques des argiles (colloïdes minéraux). Ils secrètent des substances humiques (colloïdes organiques) et sont donc responsables des complexes argilo-humiques qui aboutissent à la formation d'agrégats (ciment) : cela permet de maintenir entre eux des grains de sable, de l'air, et de l'eau (piégée). Air --> aération + racines. Eau piégée --> circulation des substances. Les micro-organismes assurent donc une bonne structure du sol. 1 cm de sol se forme en +/- 400 ans. La stabilité du sol dépend du rôle des micro-organismes. Les activités microbiennes contrôlent le pool des éléments minéraux dans les sols. Elles contribuent à mettre en solutions des cations et anions, freiner le lessivage des éléments minéraux, enrichir ou appauvrir les sols en substances azotées, synthétiser des substances humiques (réserves carbonées des sols), et stabiliser les sols. Les micro-organismes interviennent dans la stabilité des sols par la formation d'agrégats. Les sols les plus stables, les mieux structurés sont constitués de grumeaux : ensemble d'agrégats. Les agrégats sont des amas de particules minérales (0.05 - 2 mm) qui se dispersent difficilement dans l'eau. Cette dernière propriété confère la stabilité aux sols. Dans un agrégat, les particules élémentaires sont liées les unes aux autres par des ciments minéraux, des ciments organiques d'origine microbienne, et des liens mécaniques d'origines microbienne et végétale. Rôle des micro-organismes dans les cycles bio-géo-chimiques (C, N, S) : Minéralisation du sol : les débris végétaux alimentent le sol en éléments organiques que les bactéries vont transformer en éléments minéraux assimilables par les plantes. Mais si le sol est déjà pauvre au départ, les bactéries vont davantage immobiliser les éléments minéraux qui ne seront donc plus bio-disponibles pour les plantes (c'est l'appauvrissement du sol). En outre, les micro-organismes sont également capables d'immobiliser dans leurs cellules les métaux lourds à des concentrations plusieurs fois supérieures à celles de ces métaux en solution, ainsi que des molécules synthétiques toxiques. Le problème se posent donc lors du relargage de ces métaux et molécules. Les autres processus dans lesquels les micro-organismes interviennent sont : oxydation - réduction, volatilisation - fixation, précipitation - solubilisation, fractionnement isotopique. L'azote entre pour environ 15 % dans la composition de la matière vivante. A l'inverse de beaucoup d'éléments, l'azote ne se trouve pas en quantités importantes dans les couches géologiques. Il se trouve sous forme élémentaire dans l'atmosphère qui contient 50 % des réserves totales. Alors que les transferts d'azote sous la dépendance des eucaryotes sont parallèles à ceux du cycle du carbone, d'autres transferts sont uniquement dus aux activités des procaryotes, fixation de N, dénitrification, nitrification. Ces activités microbiennes sont capitales pour le maintien de l'état stationnaire du cycle biogéochimique de l'azote. Ainsi la dénitrification microbienne serait le seul processus qui contrebalance les pertes de N gazeux de l'atmosphère par la fixation biologique. Paradoxe : les plantes puisent l'azote sous forme NO3 et doivent ensuite le réduire en NH4 pour pouvoir l'utiliser alors qu'elles ont NH4 directement utilisable dans les sols (en fait l'apport dans la cellule de NH3 demande beaucoup moins d'énergie que l'apport de NH4). Libération de l'azote ammoniacal : dans les sols, 95 % de l'azote est sous forme organique. Une microflore très diversifiée contribue à la dégradation de N organique : bactéries, actinomycètes, moisissures. Le devenir de l'azote est différent dans les sols (aérobiose) et les sédiments (anaérobiose --> odeur putride). La fixation de l'azote atmosphérique se fait par des micro-organismes libres ou symbiotiques, aérobies ou anaérobies, phototrophes ou chemotrophes. La pression en oxygène est un facteur déterminant pour la fixation de N car la nitrogénase est sensible à l'oxygène. La fixation d'azote exige beaucoup d'énergie. Cette énergie provient soit de la respiration chez les hétérotrophes libres ou symbiotiques, soit de la conversion de l'énergie lumineuse chez les bactéries phototrophes. Chez les fixateurs libres de N, la fixation est limitée par la disponibilité de la matière organique assimilable, ce qui ne s'observe pas chez les fixateurs symbiotiques de N. On constate que les espèces de plantes vasculaires susceptibles d'entrer dans les symbioses fixatrices d'azote appartiennent toutes aux familles les plus anciennes (évolution). Source : syllabus Microbiologie de l'environnement, J. Remacle, 1996
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Traité de microbiologie des sols, de J. Pochon et H. de Barjac : "comparant deux parcelles, l’une témoin, ne recevant aucun engrais, l’autre ayant reçu du nitrate de sodium pendant treize ans, R. Chaminade trouva respectivement une teneur en humus de 60 mg/100 g de sol pour la parcelle témoin, et de 15 mg pour la parcelle traitée au nitrate. Par conséquent, l’emploi des engrais minéraux seul a été plus nuisible, quant au niveau humique, que l’absence de toute fumure". http://www.revuebio.fr/effets-engrais-mineraux-vie-sol/
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Sol cultivé, sol de bord de champ peu touché par l'Homme, sol forestier riche. 80% des organismes vivent dans l'humus (réunion du minéral et de l'organique). Materia prima de tout le système. Une plante peut beaucoup moins utiliser un sol compacté pour se nourrir donc il lui faudra de l'engrais, alors que dans le cas du sol forestier, aéré, le contact est beaucoup plus intime. Les pesticides tuent tout, sans distinction, pour tuer ce que nous considérons comme nuisibles. Cercle vicieux : dans un sol compacté, il y a très peu d'oxygène, donc les racines et la faune vont mourir. Donc fertilisation, qui va affaiblir, provoquer plus de maladies, d'où plus de pesticides, qui vont encore plus tuer cette faune, encore plus compacter. Et à la fin on a un sol mort. Les aliments hors sol n'ont aucun goût. On ne saurait donc pas passer au bio sur ce genre de sols morts. Remettre de la vie dans le sol ne se fait pas facilement et rapidement. https://www.youtube.com/watch?v=dbnGozAISHE
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Microbiologie des sols, Claude Bourguignon, Ingénieur agronome et Docteur Es Sciences microbiologie : Après sa maîtrise en physiologie à l'université de Paris, il découvre à l'Agro un monde de fous : on leur apprenait à donner de la viande aux vaches pour augmenter la production laitière,... Et donc il décide en 3° année d'entrer en microbiologie des sols, de reprendre le sol à la base. Monod, le prix Nobel, venait de devenir directeur de l'institut Pasteur et il a supprimé directement le laboratoire de microbiologie des sols en disant que ça ne servait à rien. Les 3 chercheurs n'avaient plus de labo, ont été mis à la porte et ont été reçu dans le laboratoire de microbiologie des sols de l'Agro. Il était alors seul avec ces 3 professeurs approchant de la retraite qui lui ont redonné le bon sens : que c'était les mycorhizes (champignons) qui donnaient le phosphore aux plantes, que c'était les sulfo-bactéries qui leur donnent le soufre,... Le seul labo de microbio était à Dijon où Lydia travaillait sur la qualité des aliments, lui sur la qualité des sols. Il rencontrait Philippe Delbrosses en catimini car il était interdit par l'Inra de travailler sur la biologie des sols. Depuis la fondation du LAMS en 1989, ils ont analysé plus de 12.000 sols dans à peu près toutes les écologies de la planète. Fonctionnement d'un sol. La forêt de Bornéo est le plus vieux modèle biologique que nous connaissons : 150 millions d'années, reçoit entre 3 et 9 mètres d'eau par an, et continue à faire pousser parmi les plus grands arbres du monde, les dipterocarpus, 80 m. Tandis que nous laissons passer des quantités d'azote dans les nappes phréatiques, si la nature laissait passer un tout petit peu d'azote, en 150 millions d'année il n'y aurait plus rien, ce serait un désert, or Bornéo est la forêt la plus riche du monde. Comment fonctionne un sol dans nos régions (France), pendant des milliers d'années ? L'arbre est le maître des sols. Après avoir ruiné les sols d'Europe, les anciens ont réussis à créé l'équilibre agro-sylvo-pastoral au 19° siècle et ont arrêté la famine en Europe : ils ont ré-introduit l'arbre, sous forme de haies. En forêt, tous les ans, les feuilles et branches tombent sur le sol et sont attaquées par la faune épigée qui va en sortir des excréments, c'est-à-dire de la matière organique, broyée en éléments très fins, qui va permettre aux basidiomycètes d'attaquer ces excréments et de les transformer en humus, les champignons étant les seuls organismes au monde capables d'attaquer la lignine. La fabrication d'humus se fait ainsi à la surface du sol : le labour est donc une machine de destruction massive des sols puisqu'elle met la matière organique sous le sol, ce qui est une absurdité puisque les épigées ne vivent pas sous le sol mais à la surface du sol. Les arbres se sont adaptés à ce système et ont fait un double enracinement. Ils ont un enracinement horizontal qui est sous la matière organique, car au printemps, les humus qui ont été formé pendant l'automne et l'hiver par les basidiomycètes, vont être minéralisés par les bactéries quand le sol va se réchauffer. Les champignons font l'humus, les bactéries minéralisent. En minéralisant, elles vont libérer du nitrate et du phosphate qui vont descendre avec l'eau de pluie jusqu'aux racines horizontales. Celles-ci vont récupérer le nitrate et le phosphate et les renvoyer dans la frondaison. Le système sol - plantes est fermé dans la nature : il n'y a pas de fuites, les nappes phréatiques sont propres sous les arbres, car l'arbre a mis ses racines sous la matière organique. La grande bêtise de l'agriculture qui laboure, c'est qu'elle met la matière organique sous les racines, donc le temps que les racines arrivent, c'est minéralisé, et on envoie dans les nappes. 1° leçon : ne jamais enfouir de matière organique dans un sol. Le 2° système d'enracinement des arbres est le pivot, qui va descendre jusqu'à la roche-mère. Soit la roche est déjà fissurée et l'enracinement continue son chemin, le record d'enracinement sous chênes en Europe étant de 150 m de profondeur, sous ormes 110 m, sous merisiers 140 m. Les spéléologues rapportent des racines qui pendent de la surface des grottes, et de l'eau ruisselle de ces racines : l'arbre est le seul organisme vivant capable de prendre l'excédent de l'eau de pluie, de l'envoyer le long de ses racines dans lesquelles il va absorber tous les éléments nutritifs, et d'envoyer cette eau pure dans la nappe phréatique. L'arbre est donc indispensable dans le fonctionnement de la planète. A cette profondeur les racines sont en contact avec le monde minéral : elles vont secréter des acides qui vont attaquer la roche et la transformer en argile. L'humus est fabriqué en surface et les argiles en profondeur. A cette profondeur des racines meurent, de nouvelles arrivent, et il existe une faune endogée qui nettoie et se nourrit de ces racines mortes, et qui va libérer de nouvelles galeries pour les racines suivantes. On retrouve dans la faune endogée les mêmes groupes qu'en surface (acariens, collemboles, vers,...) sauf qu'ils sont petits et aveugles. Pour donner une idée du travail de cette faune endogée : un seul blé fait 200 km de racines et 5.000 km de poils absorbants. On en met 200 au m² donc ça donne 4 milliards de km de racines qui seront mangés par la faune endogée pendant l'hiver, ce qui permettra à l'orge ou au colza qui suivra de s'enraciner. L'argile est produite en profondeur, l'humus en surface, une faune épigée aère le sol en surface et une faune endogée aère le sol en profondeur. Argiles et humus vont se rencontrer pour former le sol grâce à une 3° faune que sont les vers de terre (dans les pays tropicaux ce sont les termites qui font ce même rôle). Contrairement aux faunes endogées et épigées qui changent horizontalement d'endroits tout le temps, les vers de terre habitent dans des galeries verticales : toutes les nuits ils remontent de l'argile et forment un turricule (excréments), prennent de la matière organique qu'ils emmènent en profondeur, reprennent de l'argile,... Les vers de terre ont dans leur intestin une glande très riche en calcium (glande de Morren), ils mélangent dans leur intestin l'argile (-) et l'humus (-) qui vont s'attacher au Ca++ : c'est la fabrication du complexe argilo-humique. Cela explique pourquoi les pierres et ossements anciens sont enfouis dans le sol : ils ne descendent pas, ce sont les vers de terre qui remontent la terre. Puisqu'un vers de terre rejette son poids de terre tous les jours, on peut calculer la date de l'artefact en fonction de sa profondeur. Pour tuer nos sols, on a violé ces lois fondamentales avec deux armes de destruction massive. D'abord la charrue (alors que les anciens ne faisaient que grattouiller la terre en surface). Victor Hugo disait à propos de la fascination des hommes pour les grosses machines : "Une immense force qui aboutit à une immense faiblesse, voilà ce qui fascine les hommes". On bousille le sol en mettant la matière organique au fond, or tous les champignons du monde sont aérobie. Quand on ressort un piquet du sol, les premiers centimètres qui étaient sous la surface sont rongés mais la pointe est intacte. Donc quand on met de la paille dans le sol, on ne fait plus d'humus. Les anciens faisaient à peu près 2 tonnes de paille en France en 1900, ils avaient 4% de matière organique. Maintenant on fait 5-6 tonnes de paille en France et on n'a plus que 1.6 % de matière organique sur l'ensemble du territoire, à cause du fait que l'on enfouit la paille dans le sol. C'est aussi pour cela que Venise reste debout car elle repose sur des piquet de bois sous l'eau qui sont donc en anaérobiose et aucun champignon ne peut s'y développer. 2° erreur : les engrais chimiques, ils stimulent les bactéries. Or les bactéries ne font pas d'humus, elles minéralisent. Et les bactéries se multiplient 20 x plus vite que les champignons. Donc les engrais chimiques accélèrent la minéralisation de la matière organique; quand la m.o. tombe trop bas, la faune disparaît car elle se nourrit de cette m.o. En France, on est passé de 2 tonnes de vers de terre par hectare à moins de 100 kg. Or les vers de terre remontent tous les jours de la potasse, du phosphore, de la magnésie, du calcium, donc en leur absence, ces éléments vont descendre et polluer les nappes et rivières. Après la dégradation biologique des sols, on rentre alors dans la dégradation chimique : la terre va perdre ses éléments nutritifs en envoyant de l'azote, du phosphore dans les nappes. Quand le taux de m.o. est trop bas et qu'on a minéralisé des ions fondamentaux (fer, calcium,...) qui attachent argiles et humus, l'argile n'est plus attaché et s'en va : les rivières se chargent de boues dès qu'il pleut, c'est la mort physique des sols, ils partent à la mer. A l'époque (1989) les agriculteurs de Beauce avaient des blés en génétique à 110 quintaux, ils faisaient 100 quintaux et avaient donc presque le rendement génétique. Maintenant les mêmes agriculteurs ont des blés à 150 quintaux mais ne font plus que 90 quintaux. Ils ne valorisent plus la génétique de leurs plantes. Et on sait que cette génétique est valable car on a fait récemment une expérience en Nouvelle-Zélande sur un sol qui n'avait jamais été labouré, et on a fait 162 quintaux en semis direct et 152 quintaux en labour. Ce sont donc nos sols qui sont à genoux. Comment faire une agriculture durable. Reconnaître que les multi-nationales font de la propagande, ce qui n'est pas de la science. Il va falloir remettre de la science dans l'agriculture, or l'agriculture n'a plus de science depuis 50 ans, elle n'a plus que de la technique, des produits chimiques et grosses machines, c'est-à-dire qu'elle fait tourner le business agro-industriel : cette agriculture n'est pas là pour nourrir les hommes mais pour enrichir l'agro-industrie. Or on a un milliard d'êtres humains qui souffrent de la faim. La révolution verte est un échec total. Notre société obsédée par les profits ne veut pas reconnaître ses torts, elle ne veut pas reconnaître que la révolution verte est responsable de la famine d'un milliard de personnes. Il va falloir dissoudre des sociétés assassines comme Monsato, Novartis puisque l'activité biologique des sols ne cessent de baisser depuis qu'il la mesure, c'est-à-dire depuis 1989, et si on compare par rapport aux chiffres du début de 1900, on a perdu à peu près 90 % de notre activité biologique. En particulier, les champignons ont complètement disparu avec les engrais chimiques, or ce sont eux qui font les humus. La raison pour laquelle le brf a un effet tellement spectaculaire sur la relance des sols, c'est qu'on apporte de la lignine, substance que seuls les champignons sont capables d'attaquer, et on remonte le rapport carbone / azote. L'agriculture n'a pas besoin d'azote, elle a besoin de carbone, ce que les agronomes n'ont pas compris, la chaire de micro-biologie des sols ayant été fermée à l'Agro depuis 1986. Les agronomes ne connaissent rien des cycles microbiens, ils ne savent pas distinguer un basidiomycète d'une bactérie d'un ascomycète, qui ont des rôles complètement différents. Pour remettre de la vie dans les sols, il va falloir remettre de la science. Et arrêter d'inventer des modèles artificiels type révolution verte, de donner un prix Nobel à quelqu'un qui a ruiné 300 millions d'hectares de sols avec sa révolution verte. Remettre de la science pour regarder les sols comme ils sont : le grand livre, c'est la nature. Ce n'est pas derrière un ordinateur qu'on découvre le fonctionnement d'un sol mais en faisant des trous, en l'ouvrant, en regardant la faune, les racines,... et ce n'est plus ce que font les agronomes. https://www.youtube.com/watch?v=VS10A0vQ_tc
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Profil de la vie du sol : Le climax dans des régions comme la France, c'est la forêt : c'est ce que la nature veut. Donc plus on veut s'en éloigner, plus il faudra lutter. Donc il vaut mieux garder des arbres quand on veut cultiver. Agroforesterie. L'arbre est indispensable dans nos régions pour la gestion du sol, et de l'eau. Prendre les espèces spontanées car elles vont bien pousser. Des espèces de milieu frais indiquent qu'il y a des chances de pouvoir faire du maraîchage sans trop arroser. Sol moelleux. Sol qui sent. Sol grumeleux; la vie fait toujours des structures rondes; la pédofaune fait des galeries. Alors qu'un sol mort va faire des structures géométriques, y compris sous le microscope. Sol foncé, avec beaucoup de matières organiques. Profil de sol : indispensable. Un sol aéré permet aux plantes d'aller en profondeur (30 cm est trop peu). Mais si on étudie le sol sur 70 ou 120 cm, le garde-manger est plus important, et donc les multi-nationales ne s'y retrouvent pas (ils rajoutent des engrais pour compenser). Donc si les racines ne savent pas descendre, il faut comprendre pourquoi (plante pas bien appropriée, présence d'eau, sol trop calcaire,...), et en ayant la réponse on peut y remédier soit en mettant du compost, soit en travaillant, soit en mettant des produits, plutôt que de toujours gaver le sol en surface. Si l'enracinement est superficiel, la plante va être dépendante du soleil, de la climatologie : quand il fait trop sec on irrigue (augmentation incroyable dans le monde). Défendre la vocation des sols. Exemple où il y a très peu de vers car on a apporté trop de matières organiques (sans doute des "gadoues urbaines") par rapport à ce type de sol (sablo-limoneux), le sol est bloqué sur les 40 premiers cm. Il commence à y avoir de la faune et des échanges. Dans ce cas de sol (léger au départ) on aurait dû amender : apporter de l'argile, du sable. En prenant le chemin tracé par les vers de terre, les plantes peuvent s'enraciner très profond. En fonction de la composition du fond du sol, ça va repasser à la plante et on aura quelque chose qui a le goût du terroir. En culture hors sol, quand on met des solutions nutritives on donne à la plante le même produit tout le temps, donc on l'uniformise. Pareil quand on gave en surface, et en plus comme on donne du produit soluble, la plante va le prendre immédiatement, facilement, et ne va pas utiliser de l'énergie pour aller prendre en profondeur, donc plus on fertilise moins la plante va s'enraciner, et même moins on va donner de la force à la plante puisque de toute façon on la gave de produits, on lui donne de l'eau. La plante devient dépendante des produits des multi-nationales. Du fait de l'excès de matières organiques par rapport au complexe argile, il faut rajouter de l'argile, par exemple en enrobant les graines à l'argile (méthode fukuoka). On voit la semelle à 40 cm : une couche dure qui résulte du labourage et de l'excès de m.o. Puisque pas encore aéré, un rien de pluie et le sol reprend en masse (un mélange blé seigle avoine peut éclater tout ça) (céréales d'hiver, temps plus humide donc plus facile à éclater). On accélère le processus naturel de redynamisation. De plus un sol compact est plus froid en hiver (puisqu'il n'y a pas d'air emprisonné pour isoler). Si on n'avait pas de matières organiques, le BRF (bois raméal fragmenté) est utilisé pour restaurer un sol (une seule fois, et après "c'est partis"), ce n'est pas un paillage. Si on en met plusieurs années, on intoxique un sol car il faut du temps pour que le brf soit fragmenté, c'est pour multiplier les champignons. Et quand le sol est restauré, on utilise du compost. Copeaux et écorces ne sont pas du raméal, ils sont utilisés comme paillage, il ne faut pas les incorporer. La terre idéale pour le maraîchage est 20 % d'argile, 30 % de limon, 30 % de sable, (et 20 % de m.o.). Limon et sables : c'est pour la structure du sol. Les argiles et la matière organiques permettent de nourrir la plante grâce à leur capacité d'échange en cations (CEC). Plus une argile a une surface d'échange élevée (style montmorillonite), moins il en faudra. Quand on met trop de nitrates, la plante se défend en se chargeant en eau (turgescence), les légumes sont très gros mais leurs membranes sont plus fragiles et les pucerons l'attaquent plus, du coup il faut mettre plus de produits, ect... Un sol est toujours couvert (herbes,...) pour se défendre du soleil, de la pluie, faire vivre la faune, garder la matière organique. Les Chinois n'ont pas de terme pour mauvaise herbe, ils disent "on ne sait pas encore à quoi elle sert". Chaulé (que calcium) n'est pas marné (ca + argile). Un maraîcher exporte toute la plante du sol, contrairement au céréalier, et donc il doit l'amender à chaque fois. https://www.youtube.com/watch?v=3ZRZXQJY1TM
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Microbiologie des sols et semences. Claude Bourguignon (ingénieur agronome), Lydia Bourguignon (ingénieur en biologie des sols), fondateurs du LAMS (Laboratoire d'Analyse de la Microbiologie des Sols) : Exemple de culture moderne : le blé est pourris par une maladie fongique. Le blé ne tient que parce qu'on a mis les produits chimiques. Gris, on est loin de la couleur blonde des blés d'autrefois, ainsi que de leur taille de 1.5 m. Aujourd'hui on met de l'azote, donc ils tombent, et pour ne pas qu'ils tombent on les raccourcis (60 cm) en leur donnant des hormones. Même malade, ça sera payé le même prix qu'un blé en bonne santé. Crevasses et traces dans le sol qui est devenu dur comme un rocher et couvert d'algues et de mousses. On ne fait plus d'agriculture, on fait de la gestion de pathologie végétale. On mange des plantes malades et traitées, des animaux malades, ça fait des gens malades. La médecine vend ses médicaments or ce sont les mêmes entreprises qui font tous ces produits. Quand des paysans se suicident c'est en buvant des produits qui ont tué sa terre, les pesticides. Lui et sa femme mesurent constamment des sols morts. Pourtant ils ont créé une méthode pour remettre les sols debout et ré-installer des hommes dans des endroits abandonnés. Après ses études de zoologie et biochimie à l'université, il est entré à l'agro où on leur apprenait à donner de la viande aux vaches. On entasse les porcs qui se mangent la queue et les oreilles et donc on les leur coupe, on leur arrache les dents. Obligation d'entraver les femelles au sinon elles dévorent leurs petits car ils sont à des niveaux de densité insupportable. On devait couper le bec supérieur des poulets au sinon ils se déchirent la peau. Des ingénieurs ont créé des races de poulets sans plumes car ils ont calculé qu'à cause des plumes, ça consommait de l'azote et de la potasse, mais les poulets avaient froids donc il fallait chauffer, ce qui coûtait plus cher que l'azote, et donc il ont "remis" les plumes. D'autres fabriquaient des tomates carrées pour mieux les ranger dans les caisses. Ils ont essayé mais n'ont pas réussis à faire des oeufs carrés. Puis, en microbiologie des sols, en 3° année il était le seul. Et depuis 1986, la chaire de microbiologie a été supprimée. Et donc depuis, les ingénieurs agronomes en France ne savent pas ce qu'est la biologie du sol, comment fonctionnent les microbes,... Et toutes les chaires de microbiologie agricoles ont été supprimées dans le monde, de sorte que les ingénieurs agronomes ne savent pas que le sol est vivant, que si on met un grain de potasse sur un verre de terre ou sur le dos d'une grenouille, ils meurent. Quand ils ont mis au point leur méthode d'activité biologique des sols, il est évident que jamais ils n'auraient pu obtenir des fonds pour leurs recherches à partir du moment où les produits chimiques des grosses entreprises tuent la vie des sols. Aucun scientifique ne peut avoir des fonds là-dessus, donc aucun scientifique ne travaillera là-dessus, personne ne le paiera, et comme l'Etat ne veut plus payer les chercheurs, ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Tout ce qui gêne l'industrie ne sera jamais étudié sur le plan scientifique. Les recherches fondamentales ne peuvent plus être faites. Sous le microscope, le compost est plein de micro-organismes dont la circulation va créer des galeries qui vont permettre d'aérer le sol, ce qui servira aux microbes et aux racines. Autrefois il y a avait un équilibre agro-sylvo-pastoral : le champs, la forêt, et les animaux, c'était ça qui a fait cette civilisation agricole pérenne qu'on est en train de détruire en segmentant tout. Dominique Gillet, fondateur Kokopelli : si on enlève la chimie, les fertilisants de synthèse de certaines régions françaises, il ne se passe plus rien. On vit dans un désert virtuel car la terre a déjà tout donné, elle est morte, elle ne donnera plus rien, elle ne donne que parce qu'on met du fertilisant de synthèse. Ce sera peut-être un vrai désert puisque toute l'agriculture chimique est basée sur le pétrole, surtout si le prix augmente. Claude Bourguignon : microfaune : les femelles pondent des femelles qui pondent des femelles, il n'y a pas de sexualité, donc dès qu'on remet de la vie dans les sols et qu'on arrête de les empoisonner avec des pesticides, ils savent se multiplier rapidement. La terre est généreuse, elle accepte alors de revivre malgré tout ce qu'on lui fait subir. Il y a en qui pensent que ces micro-organismes sont des parasites qui amènent des maladies. La terre est très féminine. C'est très compliqué d'accepter qu'elle puisse être aussi vivante et aussi fertile. Les micro-organismes travaillent gratuitement et donc il n'y a pas d'argent à gagner. Si on les écoutait, les multinationales auraient du mal... Il est important de comprendre que le compost c'est pour la terre, pas pour les plantes. Analyse d'un compost fertilisé : d'un point de vue chimique c'est parfait (même m.o.,...) mais d'un point vue biologique il n'y a plus d'activité (puisque ça a été stérilisé par l'engrais chimique). On se heurte au mythe fondateur du labour (écrit sur une statue à l'Agro : "Jamais le labour n'est trop profond"). Accepter de ne plus violer la terre. La moisson finie, ils labourent déjà, en retournant la terre à l'extérieur qui va alors se faire sécher par le soleil. De plus le socle de la charrue a lissé la terre, comme une face brillante, et l'air ne pourra plus rentrer dedans. La terre a besoin d'être grumeleuse. Labour tellement profond que le sol rouge de profondeur est en surface. Cette terre a une odeur de pourriture : c'est de la paille de l'an dernier (!) qui a été enfouie tellement profondément qu'elle n'est toujours pas décomposée. Sol compacté, géométrique, et quand on le "casse" il vient en bloc (alors qu'il devrait être grumeleux), il devient minéral, dur. Dans le bois quelques mètres à côté, une fois les racines sectionnées, le sol ne se tient pas tellement il est structuré par la vie : une telle terre comme du couscous est une terre vivante, bonne odeur de champignons. Plus le sol est vivant, moins il y a besoin de mettre d'engrais et de produits. L'agronomie a fait croire que sans engrais on allait mourir de faim (propagande). Répandre sur le sol du brf (branches fraîchement broyées) permet de cultiver sans labour, sans engrais, et sans eau : des mycéliums se développent partout et vont nourrir la faune du sol. Le brf provient d'une haie, donc replanter des arbres est fondamental. Mais ça ne rapporte pas. L'activité biologique d'un sol labouré ne décolle pas : l'agriculteur sera obligé d'acheter de l'engrais chimique. Alors qu'en semis direct, la courbe de l'activité biologique monte : l'agriculteur est en train de prendre son indépendance. On installe un couvert et c'est dans ce couvert qu'on sèmera la culture suivante : ça va maintenir l'humidité et garder la faune. La plante sort (même si on croît le contraire) mais les mauvaises herbes sont bloquées par les pailles. C'est très dur psychologiquement pour l'agriculteur d'arrêter de labourer et de mettre des graines dans un sol où il y a déjà une végétation. Enracinement moderne des vignes : le sol étant trop dur, les racines ont dur partir sur le côté, et parfois même elles doivent remonter car ça ne respirait pas. Et donc il est inutile de parler de terroir puisque les racines ne vont pas dedans. Stéphane Fayon, directeur de la mission Kokopelli en Inde : techniques d'agro-écologie durable et à haut rendement. Avant les cultures, ils font une culture de biomasse : entre deux saisons, ils laissent la photosynthèse se faire, et en 45 jours ils arrivent à 10 - 12 tonnes. On la coupe, on la laisse sur place, et on prend un peu de terre de l'allée qu'on remet dessus. Cela fait un compostage in situ. Préparations de bio-pesticides et de fertilisants naturels. PréparationPanchagavya (recette indienne ancestrale issue des "veda") utilisant les 5 produits de la vache (bouse, urine, lait, yaourt, beurre clarifié). Le remuer une minute le matin, une minute le soir, et il tient 6 mois. Dominique Gillet : celui qui contrôle la semence contrôle la chaîne alimentaire. A partir de 1961, grâce au cadre juridique UPOV, ils ont racheté un millier de semenciers en 30 ans. Aujourd'hui il y a 5 multinationales qui contrôlent 75 % de la semence potagère planétaire (n°1 Monsanto). Ils ont ainsi éradiqué les anciennes variétés qui se reproduisaient conformément au type, et les ont remplacé par des hybrides F1 qui génèrent un marché captif car on est obligé de racheter des semences tous les ans, puisque les hybrides F1 sont soit stériles soit dégénérescentes. Claude Bourguignon : les fabricants de semences prennent 2 parents qui ne valent rien et font des essais jusqu'à ce qu'ils donnent un hybride magnifique, et c'est ça qu'on vend à l'agriculteur. Lorsqu'il replantera et que les graines des parents sortiront, il aura un résultat faible et ne pourra pas gagner sa vie. L'hybride est diabolique puisqu'il empêche l'agriculteur d'être propriétaire de ses semences. Dominique Gillet : aujourd'hui dans le catalogue français du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants) les hybrides F1 totalisent 99,5 % des tomates en France. Melons, courgettes, brocolis, choux : on est parfois à 100 % de variétés hybrides F1. Il est interdit de commercialiser, de cultiver, de distribuer des semences de toute variété qui ne soit pas inscrite sur cette liste nationale. Claude Bourguignon : on leur impose des variétés hybrides qui ne viennent pas forcément de leur région. Si la région de destination est plus sèche, il va falloir vendre de l'irrigation. Alors qu'avant ils avaient des variétés rustiques qui poussaient sans eau. Et après on traite les agriculteurs de polluants alors que c'est tout ce système qui les a emmené à polluer. Dominique Gillet : la mafia met la main sur la semence car la nature de la semence génère un type d'agriculture : une semence de nature OGM ou de nature hybride F1 appelle tout un package technologique : tous les intrants (pesticides, herbicides, fongicides,...), et les fertilisants de synthèse qui sont à base du pétrole. On a créé cette mythologie de la productivité par les hybrides F1. 95 % des cours d'eau français sont pollués par 240 substances qui sont avant tout des produits de l'agriculture. Claude Bourguignon : Monsato a fabriqué l'agent orange qui fait qu'il y a toujours des milliers d'enfants qui naissent anormaux au Vietnam. Ils ont le soutien politique. On a donné le prix Nobel a celui qui a inventé le DDT, à celui qui a fait la révolution verte qui a stérilisé des milliers d'hectares dans les pays tropicaux et qui a affamé l'Afrique. Catalogue, en 13 volumes, de tous les fruits qu'il y avait en Europe au début du 20° siècle : en France, il y avait 3.600 variétés. Maintenant il n'y a plus que 5 variétés de pommes commercialisées en France dont la majorité sont américaines, donc on paye des royalties alors qu'on avait la plus forte diversité de fruits au monde. On a éliminé toutes les variétés qui n'étaient pas assez fragiles, qui n'étaient pas attaquées par les insectes : on a imposé la golden car elle demande entre 30 et 36 traitements de pesticides par an. La chaîne et les grands groupes financiers ont fait pression sur la CEE pour qu'on arrache les pommiers de variétés anciennes, pour qu'on mette la golden qui consomme 10 x plus de pesticides que les autres. Dominique Gillet : en France, non seulement il est interdit de commercialiser des anciennes variétés non inscrites sur la liste nationale, mais il est interdit d'échanger et de donner des semences, par la législation. Depuis 1999, Kokopelli distribue gratuitement des semences sur tous les continents. C'est pour cela qu'ils sont harcelés au tribunal : attaqués par le GNIS (donc le ministère de l'agriculture) et par le lobby des semenciers, la FNPSP (fédération des semenciers industriels). En 2 ans, ils sont à 90.000 € de frais judiciaires + les pénalités. Malgré cela, Kokopelli a dans ses clients les mairies de Bordeaux, Poitier, Paris, le muséum d'histoires naturelles, le parc du Lubéron. L'année passée ils ont eu une commande du Conseil Général de la Guadeloupe de 5.000 € de tomates et de semences "illégales". Les plus grands restaurants de Paris dans lesquels mangent la bourgeoisie de droite, de gauche, ou de centre, ne mangent que des tomates anciennes fournies par des maraîchers qui s'approvisionnent en semences chez Kokopelli. Les gens qui ont goûté leurs anciennes variétés de tomates ne retournent pas vers les hybrides de l'agro-chimie. Philippe Desbrosses, agriculteur, docteur en sciences de l'environnement : dans les années 70 la Répression des Fraudes intervenait car il cultivait Bio et que c'était considéré comme de la concurrence déloyale. Il a eu un procès pour avoir sauvé une variété de pdt interdite parce que pas au catalogue. Kokopelli en Inde : 22 sortes de tomates, 6 sortes de maïs (blanc, rouge, multicolore, pourpre, jaune, orange), 8-9 sortes d'aubergine. Cette année : 85 variétés sur 14 espèces. Leur mission est de donner aux fermiers des semences qu'ils peuvent repiquer dans leurs champs, et supplanter les semences hybrides. Ils distribuent gratuitement des sachets de semences (contenant entre 200 et 2.000 graines) à des associations de fermiers, des ONG. Philippe Desbrosses : les OGM sont des plantes à pesticides : soit elles produisent leurs propres pesticides, soit elles sont conçues pour tolérer les pesticides. Auparavant le soja était détruit par le Roundup alors que maintenant il est capable d'en recevoir de fortes doses sans mourir. Claude Bourguignon : la culture OGM est la culture la plus polluante qui existe, et ils le vendent en disant que ça va protéger l'environnement. En Argentine, lui et sa femme ont vu multiplier par 4 la consommation d'herbicides avec les OGM par rapport aux cultures traditionnelles. Philippe Desbrosses : les OGM servent aussi de cheval de Troie à des gens qui ont comme projet de s'approprier le patrimoine génétique de la planète. Dominique Gillet : le maïs est une plante résistante à la sécheresse et on en a fait un monstre de flotte qui demande jusqu'à 120 litres d'eau par plant. Mais comme maintenant les nappes phréatiques sont vides, les maïsiculteurs dans le sud- de la France doivent arrêter cette variété. Suite à cela, l'industrie semencière leur propose des variétés de maïs transgéniques qui sont résistantes à la sécheresse. Le cercle vicieux est bouclé. Alors que les anciennes variétés de maïs étaient intrinsèquement et naturellement résistantes à la sécheresse. Claude Bourguignon : l'orge a 2 x plus de gènes que nous, et comme il y a une partie immense de l'ADN qu'ils ne comprennent pas, ils l'ont appelé "ADN poubelle", c'est-à-dire qui ne servirait à rien. Donc ils pensent que la vie depuis des millions d'années fabrique cette molécule qui est la plus couteuse en énergie du monde vivant, pour rien. Dominique Gillet : au Costa Rica, des bébés sont nés sans jambes et sans bras parce que dans les cultures d'ananas, ils utilisent tellement de Roundup que les ouvriers agricoles en sont imprégnés. Pierre Rhabi : tout ce que nous mettons dans la terre, nous le retrouvons dans notre corps. On ne sait pas ce qu'on met dans son corps, ce qu'on donne aux enfants. Claude Bourguignon : ils font ça pour affamer les pays. Avec tous ces bio-carburants, il n'y a plus assez. La Chine a baissé de 10 % sa production depuis 2000, elle importe des céréales. Dominique Gillet : on est en pleine crise alimentaire, on est à 20 jours de stocks sur la planète en ce moment. Australie : 8 années de sécheresse consécutives donc la production de blé est tombé de 21 à 10 millions de tonnes de blé. Pierre Rhabi : la confiscation la plus grave que l'on fasse au êtres humains : ne plus arriver à se nourrir par eux-mêmes. Droits mais aussi devoirs. Comme la loi du marché fonctionne sur ses propres lois, si la survie devient un problème, la loi du marché ne se sentira pas forcément concernée car on ne fait pas de l'altruisme avec du commerce. Plus l'environnement est détruit, plus le PIB augmente. Le PIB est le montant d'argent qui change de main. Si une rivière est propre, le PIB n'augmente pas, mais si la rivière est polluée, le PIB augmente 3 x : d'abord par les ordures déversées, puis par les gens malades d'avoir bu l'eau et qui vont chez le docteur, puis par une technologie pour dépolluer. https://www.youtube.com/watch?v=7ipPmc5RplU
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La guerre des graines. Depuis 12.000 ans les paysans sèment, sélectionnent, et échangent librement les graines. Cinq multinationales de la chimie, devenues aussi producteurs de semences, contrôlent la moitié du marché mondial et ont comme projet de devenir propriétaire des graines. Le secteur agro-alimentaire au niveau mondial est dominé par une vingtaine d'acteurs. Pour être mis en vente en France, la moindre variété de blé ou de maïs, doit être inscrite dans un registre, le catalogue officiel des espèces et variétés. On y trouve plus de 6.000 propriétaires qui appartiennent majoritairement à cinq grandes entreprises. Afin que les agriculteurs ne puissent pas resemer les graines qu'ils récoltent eux-mêmes, les grand semenciers veulent créer une forme de droit de propriété sur le vivant : en plus d'acheter leurs graines, les agriculteurs doivent désormais payer des royalties sur les graines qu'ils resèment. Aujourd'hui, 95 % des semences de maïs inscrites au catalogue français sont hybrides, donc stériles ou dégénérescentes : un verrouillage qui rapporte gros à l'industrie : 769 millions €, 1/3 du chiffre d'affaires de toutes les semences en France. Les hybrides, tout comme les OGM, ont été mis au point pour contrôler le marché. L'industrie semencière peut faire monter les prix autant qu'elle veut et le prix des semences est multiplié par 2 ou par 3. On a vu la même chose aux Etats-Unis dans les 15 dernières années avec les OGM : à partir du moment où il y a un brevet qui interdit à l'agriculteur de resemer une partie de sa récolte, le prix des semences a été multiplié par 3 en moyenne. Les industriels qui contrôlent le marché des graines : Monsato et Dupont-Pioneer aux Etats-Unis, Limagrain en France, Syngenta en Suisse, et Bayer en Allemagne. La plupart d'entre elles viennent de l'industrie chimique. En 100 ans, sous les effets de l'industrialisation de l'agriculture, 75 % des graines cultivées ont disparu de la surface de la terre. La solution contre cette catastrophe se trouverait dans une chambre forte congelée centralisant l'ensemble des graines cultivées sur la planète, le Svalbard Global Seed Vault (île de Spitzberg). C'est une copie de sauvegarde des graines de plantes nourricières, au cas où il arriverait quelque chose dans les banques d'où viennent les graines. Des graines sélectionnées par les paysans mais qui pourraient bientôt leur être interdites avec les nouvelles lois. Parmi les financiers de ce projet, on trouve des pays, des fondations comme Bill & Mélinda Gates, Rockefeller, et les Nations Unies, les multinationales semencières Dupont-Pioneer et Syngenta, la Banque Mondiale,... La fondation Rockefeller a promu la révolution verte en Afrique et Bill Gates l'a financée, ce qui a détruit la biodversité de ce continent et l'autonomie des paysans. Syngenta est le leader des biotechnologies, après Monsanto. Ces intervenants sont ceux qui ont créé la monoculture et les monopoles. Leur histoire et leur trajectoire indiquent qu'ils veulent en faire de même avec les graines qui sont dans cette banque. Si on concentre tout au même endroit et qu'on ne va pas resemer les graines pour qu'elles gardent leur capacité à germer, on aura que des graines mortes qui seront donc inutilisables pour les paysans mais qui pourront être utilisées par les multinationales pour récupérer les séquences génétiques. Les multinationales déposent des brevets sur les séquences génétiques qui existent déjà dans les graines et donc sont en train de s'emparer de toutes ces graines. C'est un pouvoir qui est totalement déconnecté des pouvoirs politiques. https://www.youtube.com/watch?v=vGtGSFneI7o 2014
Le BRF pour restaurer un sol. Il faut du bois de feuillus (les conifères mais aussi des bois et feuilles lisses comme le laurier ne conviennent pas). Raméal signifie qu'il s'agit du bois nouveau qui s'est constitué dans l'année : il a beaucoup plus de richesse que le bois des tronc et branches, et il a la particularité que ses molécules de lignine ne sont pas encore polymérisées et vont donc être plus facilement attaquées par les champignons. Le bois doit aussi être fragmenté afin d'augmenter la surface d'attaque pour les champignons (qui ne peuvent pas attaquer directement l'écorce). Le BRF devrait être disposé en une couche de 3 à 5 cm : c'est suffisant pour permettre aux champignons de démarrer l'humus, cela va constituer une couche thermique isolante, y compris pour les champignons eux-mêmes, et cela va maintenir l'humidité. En pays sahélien, on économise pratiquement 50 % d'eau. En région tempérée, l'économie avoisine 80 %, voir 100 %. Autre avantage : la productivité augmente de 150 % (expérience faite par l'intermédiaire de l'université Laval). https://www.youtube.com/watch?v=Ii4-C3x9M6
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Gagnant sur tous les plans avec un sol vivant : Les sols vivants se caractérisent par l'intense activité biologique qu'ils abritent : bactéries en tous genres, champignons variés, racines, insectes divers et leurs larves, mollusques, vers de terre de plusieurs espèces,... L'ensemble de ces organismes naturellement présents dans les sols non perturbés par l'homme constituent un écosystème parfait en équilibre dynamique, qui organise le sol selon une structure idéalement poreuse, mais solide et donc très portante, filtrante, aérée, et qui fait fonctionner efficacement le sol. Des agriculteurs en France ont ainsi adapté des techniques de production végétale simples, donc à la portée de tous, favorisant toute la vie du sol, et qui constitue l'agriculture de conservation. Conservation à long terme du potentiel agronomique des sols. Ce mode de production a été mis au point et largement éprouvé au USA, au Canada, en Argentine, où il est appliqué avec succès sur des millions d'hectares très compétitifs. Au Brésil, où des régions entières sont ainsi valorisées depuis de nombreuses années, l'impact très favorable des sols vivants sur l'environnement, a été confirmé à grande échelle. En France la valorisation de sols vivants peut prendre deux formes : les techniques culturales simplifiées (TCS) ou le semis direct (SD), sans labour. Un sol vivant n'est jamais travaillé en profondeur par les outils de l'agriculteur, mais il l'est beaucoup plus et beaucoup mieux par les racines des cultures et couverts végétaux et par les vers de terre, à condition qu'ils puissent se nourrir de résidus de végétaux morts laissés à la surface du sol. Cultures qui se sont développées sur un sol qui n'a jamais été travaillé en profondeur depuis 5, 10, ou 20 ans : ces techniques sont économiquement très performantes, réduisent considérablement le temps de travail, ainsi que les pollutions d'eau par l'azote, le phosphore, et les pesticides. Les charges de mécanisation sont divisées par 2 ou 3. Exemple de 6 agriculteurs à Tassé (72) qui ont arrêté de labourer en 1995 et mis en commun leur matériel de travail du sol. Aucun ne ferait marche arrière. Avec 20 l de gazoil ils implantent leurs cultures (SD). Le comptable n'y croyait pas mais aujourd'hui il regarde les chiffres. Depuis qu'il est en semis direct, un agriculteur à Tremblay (28) ne fait plus qu'une seule fois le plein de sa citerne dans l'année (au lieu de deux). Le semis direct ne demande pas de puissance, il ne faut que 5 litres / hectare pour semer. Un autre agriculteur à Yvignac (22) exploite depuis 15 ans ses 150 ha en TCS. Quand le banquier voit les résultats, il s'étonne de voir sortir d'aussi bonnes marges nettes. Ils ne produisent pas plus mais ont des coûts de production beaucoup moins importants. Après 10 ans de TCS, un autre agriculteur à Landeleau (29) est passé au SD il y a 5 ans (donc 2004) pour exploiter ses 200 ha : depuis le début de l'implantation du couvert jusqu'à la fin de la récolte de la culture de vente, il est à 2h15' de travail et 25 litres de gazoil par hectare tout compris. On a globalement divisé par 3 l'ensemble des coûts de mécanisation, main d'oeuvre comprise. Ils voyaient que leurs sols se dégradaient, ils avaient des problèmes de battance, ils devaient recourir de plus en plus à l'irrigation alors qu'ils sont sur une zone vulnérable avec des restrictions d'eau. Ils rencontraient de plus en plus de problèmes et étaient carrément tributaires de la chimie. Outre la résolution des problèmes d'érosion, de pierres, de baisse du taux de matière organique, de battance, d'économie de main d'oeuvre et de charge de mécanisation, les TCS sont aussi plus respectueuses de l'environnement en général et de la qualité de l'eau en particulier. La fuite du phosphore responsable des algues vertes, c'est de l'érosion de sol. L'intérêt des couverts est d'apporter la cellulose et la lignine. Les céréales lèvent dans le couvert. Même si au départ, l'aspect visuel n'y est pas. https://www.youtube.com/watch?v=l8UNjeZJRU8
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Permaforêt : biotopes. Les fruticées, les haies forestières, les landes, les prairies et les clairières sont des milieux naturels dans lesquels on trouve la majorité des ressources comestibles pour l'Homme. Ces écosystèmes éphémères d'une dizaine d'années sont dynamiques et foisonnants. La biodiversité nous intéresse particulièrement pour régénérer des espaces cultivés plus proche de leur conditions de vie sauvage. Ces écotones sont des transitions floristiques entre la prairie et la forêt mâture. En permaculture, un des principes fondateurs est de travailler AVEC la Nature et non contre Elle. La biodiversité et le mutualisme sont des choix dominants dans la Nature, plutôt que celui de la compétition. La compétition entre organismes vivants se limite à des relations de courte durée pour répondre à un facteur de stress, de survie de l'espèce ou de régulation d'une surabondance. A travers l'histoire du vivant, tout groupe vivant animal ou végétal vivant sur une organisation compétitrice permanente développe pas ou peu de facultés d'adaptation, ce qui finit pas provoquer son extinction. Tous les organismes vivants qui ont su développer des relations mutualistes ont traversé les millénaires. (voir les études de Jared Diamond et Jean-Marie Pelt). La neurobiologie végétale ouvre de nouvelles perspectives dans la considération du Vivant, de l'Intelligence et de la Sensibilité. L'épigénétique vient d'apporter la preuve que tous les organismes vivants ont la capacité de moduler l'expression de leurs gènes grâce à leur comportement. 10 à 15 jours suffisent à inhiber ou réveiller des épigénomes.15% de l'ADN seulement seraient déterminants au départ. 85% de la modulation des autres gènes, que l'on appelle épigénomes, dépendrait de 5 facteurs comportementaux et environnementaux : les ressources nutritives, l'activité de l'organisme, la gestion des facteurs stress, l'émotion positive dans les actions, la sociabilité. (source Joël De Rosnay). Il est possible de régénérer la vie des biocénoses flore - fonge - faune en quelques années. Dès la première année, les cycles régénératifs se mettent en place, et la synergie s'opère dès la troisième année. Cela dépend bien sûr du stade de la végétation de départ. afin que les plantes puissent trouver rapidement une source de nourriture et d'eau biodisponible à proximité de leur système racinaire. Le réseau fongique est en cela primordial. En cultivant ainsi, vos gestes et vos interventions deviennent des catalyseurs et non des facteurs de stress anthropiques. Le laisser-faire est tout aussi efficient; il prendra plus de temps. Toute pratique par la force est contre productive et occasionne un surcoût de maintenance, d'intrants et de frais inutiles qui ne s’établiront jamais durablement, sinon que de lutter perpétuellement contre les éléments, et perpétue des dommages écologiques parfois irrémédiables. La clé est de cultiver ce qui pousserait le mieux sur le terrain où vous vous trouvez, et non pas de modifier l'écosystème et le sol à ce que vous voulez planter. Tout écosystème vivant tend vers l'équilibre régénératif, et évolutif vers un climax forestier, mais jamais vers un état statique optimal, comme l'aime à croire notre représentation anthropocentrique. L'équilibre ne signifie pas l'immobilisme ou la symétrie, mais la dynamique des cycles de vie en perpétuel renouvellement. Il est important de faire la distinction entre l'évolution naturelle et spontanée d'un biotope vers un autre, et la dégradation d'un environnement résultant d'une inadaptation à des facteurs perturbants. Les plantes poussent à peu prêt partout sous nos latitudes. Il n'y a donc pas de bon ou de mauvais terrain, juste un choix de variétés adaptées aux conditions naturels du site.http://permaforet.blogspot.be/p/biotope.html
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Verger permaculturel, Stefan Sobkowiak (biologiste), Québec du sud: Il a arraché sa monoculture bio de pommes pour en faire un verger diversifié basé sur le trio : un fixateur d'azote, un pommier, un poirier ou prunier ou cerisier. Ce fixateur apporte la fertilité pour tous les autres arbres, arbustes, et plantes autour de lui. Donc si un insecte arrive sur le pommier, il ne peut pas aller sur le fixateur N car des prédateurs l'attendent, ni sur le poirier où il ne pourra pas y faire des dommages. Il a donc une grande distance à parcourir pour trouver le pommier suivant qui, de plus, n'est pas de la même variété. Quand il était certifié bio, il avait 12 variétés de pommes, et maintenant il a plus de 100 variétés de pommes, 18 de poires, plusieurs de prunes, 7 de cerisiers; pêchers, asiminiers, kiwis, raisins, mures, groseilles, cassis, amélanchier, c'est-à-dire tout ce qui peut produire des fruits au Québec. Des légumes annuels, surtout des légumes pérennes; une fois que c'est établis, plus besoin de replanter. Sur les féviers (fixateur N) se trouvent des plantes grimpantes : concombres, pois, haricots. Quand tout cela est établit, les insectes arrivent, les oiseaux arrivent, serpents, grenouilles. On peut entendre les insectes sur un arbre et en 10 minutes il en a compté 36 espèces. Abeilles : sur 8 ruches, 4 ont passé l'hiver, devenues 23 ruches l'été car les abeilles ont une telle abondance de nourriture grâce à la succession et à la biodiversité des arbres. Entre le 1er mai et la fin juin, il y a toujours un arbre dans cette succession qui est en fleurs : au lieu d'avoir 10 jours de floraison de pommier, on a 60 jours de floraison d'arbres avant que le trèfle ne prenne le relais. Il n'a pas fertilisé cette section depuis qu'elle a été plantée il y a 6 ans. Le rendement est énorme, en quantité, en diversité, mais aussi en saveur (effet wow!) : le goût n'a rien à voir avec ce qu'on achète en magasin car on y maximise la durée de stockage. Les allées sont organisées pour qu'on puisse récolter sur tous ces arbres sur une période de 10 jours, ce qui est plus efficient. Ce que les insectes et les oiseaux mangent est un partage : ils travaillent jour et nuit pour entretenir le verger. Des gens regardent ce verger, complètement ébahis : "Tout ce que j'ai entendu, tout ce que j'ai fait dans mon verger va à l'encontre de ce que je vois ici; ce que je vois a du sens mais ça n'a rien à voir avec ce que je sais et ce que j'ai fait". C'est possible, c'est viable, et c'est tellement logique. https://www.youtube.com/watch?v=_WxhbDDItJc (2013)
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Verger permaculturel : reportage complémentaire : Au pied des trios, on trouve aussi des fleurs comestibles. Le verger est et doit être désordonné comme la nature. Ne pas trop se casser la tête et viser à attirer le plus de sortes d'insectes possible (et donc d'oiseaux) : ils choisissent où se placer et mangent ce qui est le plus abondant. Et plus il y a d'insectes ravageurs, plus les oiseux les mangent. La fertilité et le rendement augmente, les insectes et les maladies diminuent. Quand il avait son verger monoculturel bio, les interactions plantes - arbres - insectes - oiseaux ne fonctionnaient pas bien, et la guerre contre les insectes et les maladies lui demandait beaucoup de travail, l'agriculture bio ressemblant encore trop à l'agriculture conventionnelle : mêmes monocultures, mêmes arrosages (seuls les produits changent). D'un trio à l'autre, les variétés ne sont pas les mêmes : on peut donc avoir sur une même rangée 10 sortes de pommes, 5 sortes de prunes, et 3 de poires. Le verger a été conçu pour que les fruits d'une même rangée mûrissent à peu près en même temps (début de mois, mi-mois, fin de mois) : c'est le verger épicerie, le client remplissant son panier dans une seule allée. Conformément aux principes de la permaculture, chaque plante doit remplir plus d'un rôle : supports, ombrage. Les fruits tombés au sol sont mangés par les poules qui engraissent le sol. Si on met poules, dindes, canards, oies, pintades, lapins, la rentabilité de l'herbe va être de presque 3 x ce que c'est pour les fruits. Les guêpes contrôlent toutes les chenilles de vergers et ne mangent que les fruits à terre. Les oiseaux mangent 5 - 10 % de la récolte, ce qui constitue leur salaire pour avoir travaillé tout l'été. Cette façon de travailler permet de diminuer la charge de travail et les coûts (il n'y a plus de fertilisation, on élimine les 3/4 des "arrosages" (de produits)). Mais dans un système aussi complexe, on ne peut pas tout contrôler, et d'un autre côté, si on fait un pas vers la nature, elle va en faire 10 vers nous. Par exemple 3 plants de chèvrefeuille sont apparus : leurs fruits sont sortis en même temps que les cerises, et puisqu'ils sont 10 x plus petits, les oiseaux se sont rués sur les chèvrefeuilles. Pour ne pas refaire les erreurs du début, Stefan Sobkowiak pense garder 25 des 100 variétés de pommes, celles qui sont très productives et très faciles sous le climat du Québec du sud. Selon lui, cette permaculture (en fruits) pourrait approvisionner toute l'Amérique du Nord. C'est plus simple, plus sain, plus logique. https://www.youtube.com/watch?v=zn6v5cLhRTw (2013)
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Mise à jour sur le film "Le verger permaculturel" : Les fixateurs d'azote servent aussi de support (+ olivier de Bohème, olive d'automne, goumi du Japon). Couvrir le sol avec des bâches en plastic ne se fait qu'une seule fois et permet d'économiser aussi des m³ de paillis : le résultat est bien meilleur. Les arbres à noix entrent dans les trios comme les fruitiers. La bio-diversité d'insectes et de plantes peut aussi engendrer une sur-pollinisation et donc une sur-production de fruits : normalement 12 % des fleurs fructifient mais en 2013 cela est monté à 20 - 25 %. Et donc l'année suivante est mauvaise. Pour éviter cette alternance il faut tailler : laisser moins de branches et moins de bourgeons à fruits. Arbres multi-greffes, par exemple 5 - 10 variétés sur un même arbre : c'est très bon surtout si on a que quelques arbres. https://www.youtube.com/watch?v=xf9c50K_3mg (2014)
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Conférence "Le verger permaculturel : au-delà du bio" : Pesticides : on vise 1 % mais on tue 99 %. Polycultures. Les alliés (oiseaux, guêpes,...) font la plupart du travail (fertiliser, contrôler les ravageurs, tonte). Les guêpes sont des prédateurs apex dans le monde des insectes, elles font un travail très important. Les fixateurs d'azote fertilisent le sol comme le trèfle, la luzerne, et certains arbres / arbustes (certains nodulent, d'autres pas). On ajoute de l'info une fois dans la vie du verger (alors qu'on rajoute des intrants une ou plusieurs fois par saison). Travailler avec la nature et pas contre elle : déplacer de 30 m les mangeoires en hiver toutes les 2 - 3 semaines car les oiseaux patrouillent contre les insectes : il les préfèrent aux graines et donc quand l'oiseau voit une larve, il laisse tomber la graine (et après avoir mangé la chenille, il remet la graine là où était la chenille). Auto-cueillette par les membres. On plante les rangées par date de cueillette. Quand il était en bio, il a mis des moutons qui mangeaient les feuilles basses et ont réduit les insectes et les maladies. Trios : fixateur d'azote N, pomme A, poire ou prune P, de différentes sortes (il peut y avoir une meilleure pollinisation pour l'une) : NA1P1, NA2P2, NA3P3, puis on peut recommencer avec le 1. De plus les fixateurs N sont décalés entre rangées. Féviers, robiniers, eleagnus, aulne, caragana, argousier, chalef. Bénéfice des trios : 60 - 80%. Et aussi trios en 3 (ou 4) niveaux de hauteur. Pour les autres niveaux on utilise les arbustes : cassis, groseillier, myrtille, framboise, sauge, romarin,... Autres niveau : les vivaces, vignes, couvre sols : vivaces, alliacées, herbes, légumes. Commencer avec 16 vivaces par arbre donc pour chaque double trio arbre / arbuste : 96 vivaces. Donc on peut mettre 48 sortes différentes (conseil de mettre 2 identiques pour une meilleure pollinisation et par sûreté). Les vignes grimpent autour des fixateurs N. En bio il avait des problèmes de chenilles : sur 3.000 pommiers, 1.000 ont perdu la moitié de leurs feuilles, ils étaient affaiblis et les récoltes de l'année et de l'année suivante étaient mauvaises. De plus, ces chenilles ont des cycles de 4 ans donc pendant 2 ans les arbres se remettaient et produisaient un peu, puis 2 ans de chenilles. Maintenant il est "content" quand il voit ces chenilles car : 4 jours après il revient et si elles ne sont plus là ce sont les oiseaux qui les prises, mais, il y a aussi les guêpes qui viennent pondre dans les chenilles qui deviennent progressivement paralysées (carcasses accrochées). Il n'a plus eu de pucerons depuis 20 ans. Pucerons = indicateur de sur-fertilisation. On désherbe une seule fois car on remplace directement par ce qu'on veut. Saison de récolte allongée de avril à novembre (Québec). Au total, il y a plus de productions. Parfois il y a trop de pollinisation car il a énormément d'abeilles à miel (alors que les abeilles indigènes suffisent) et donc en 2013 il a eu l'équivalent de 2013 - 2014 - et une partie de 2015, mais en 2014 il n'a rien eu. Leurs abeilles souffrent énormément d'une année à l'autre. Exemple d'intrant : glaise kaolin. Il pulvérise parfois avec du lactosérum (le petit lait du fromage). Comparé à son verger, il travaille 20 % de ce temps. L'insecte est comme un professeur : il indique un problème dans notre façon de faire, à savoir trop peu de diversité, il fallait attirer plus d'oiseaux, plus d'insectes (apex). 3 vidéos : la semaine verte, le verger permaculturel, permaculture orchard. https://www.youtube.com/watch?v=ElWdUzETlYo (2015)
Effets complémentaires des espèces et de la diversité génétique sur la productivité et la stabilité des prairies semées. Les résultats publiés dans Nature plants montrent que le rendement moyen des polycultures étudiées est supérieur de 200 gr / m² à celui des monocultures. Et en situation de sécheresse, la différence est de 800 gr / m² en faveur de la culture diversifiée. On observe un meilleur rendement dans le cas de parcelles comportant 5 plantes différentes car leurs racines sont très différentes et extraient donc l'eau et les nutriments à des profondeurs différentes. On a aussi observé que les parcelles contenant dix génotypes différents pour une seule espèce ont présenté une meilleure stabilité de rendement d’une année sur l’autre. Ceci s'explique par le fait que les plantes étant différentes, certaines vont mieux résister que d'autres, alors qu'avec un seul génotype toutes les plantes souffrent en même temps. Cette biodiversité génétique est donc à l'opposé de la "révolution verte" qui butte contre l'épuisement des sols, lamultiplication des ravageurs s’attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse,et les variations climatiques. Les résultats montrent l'intérêt de parier sur la biodiversité pour augmenter les rendements, et pourraient inciter les agronomes à améliorer les mélanges d’espèces en optimisant les conditions dans lesquelles les végétaux se complètent entre eux. http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/60-ans-que-l-agriculture-a-tout-faux_101275
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La colonisation a-t-elle eu des effets positifs sur l'Afrique ?
"Le système colonial semblait mal ficelé et vivre sur une ambiguïté, et la réalité de la colonisation n'a jamais correspondu au discours que la colonisation tenait sur elle-même". "Quand l'Europe a commencé à se constituer en états, l'Afrique n'a pas pu en faire autant, car les colonisateurs sont venus occuper nos pays et nous avons dû nous battre contre le colonialisme. Au lieu de régler nos propres différents et de lutter entre nous pour instaurer la démocratie, nous avons dû lutter contre les Européens". "Le fait que l'Afrique soit divisée en une cinquantaine d'états affaiblit ce continent (notamment parce que certains états n'ont pas d'accès à la mer). Une des causes du sous-développement de l'Afrique est qu'elle a été dominée par plusieurs empires : colonies portugaise, espagnole, française, anglaise (+ belge, allemande, italienne). Cette division de l'Afrique a accentué sa balkanisation. Contrairement à l'Amérique Latine où il n'y avait que 2 puissances (Portugal, Espagne) donc des ensembles plus grands, l'Afrique a été beaucoup plus morcelée. Les indépendances de l'Amérique Latine ont eu lieu vers 1815 - 1820 alors que les indépendances de l'Afrique sont arrivées avec un siècle de retard, si ce n'est pas un siècle et demi de retard". Les frontières entre pays ont été tracées arbitrairement par le colonisateur : "Bien des nations africaines sont des créations totalement artificielles, elles n'ont pas été crées dans l'intérêt de la population, elles n'ont pas pris en compte les différentes nationalités qui étaient présentes avant la colonisation, les Européens ont préféré y voir des tribus. Mais en réalité il s'agissait souvent de nations. Lorsqu'on réunit plusieurs groupes pour n'en faire qu'un seul, avec des services communs, le pouvoir devient un sujet de dispute, de contestation. Et toutes sortes de moyens sont employés par ceux qui cherchent à contrôler les ressources et à garder le pouvoir à la tête de cette nouvelle entité". A partir du 8° siècle avant J.C., la colonisation grecque à travers la Méditerranée était une colonisation par installation dans des ports (commerce), et ne dominait pas forcément la population locale (politique). L'empire romain est un exemple qui ressemble aux colonisations récentes : il se fonde sur la force (l'armée), sur le droit (qui s'impose aux autres), et sur les systèmes (réseaux de communications). "En Afrique, au 16°, 17°, 18° siècle, [...] on conquiert avec des buts assez hideux, la traite des hommes : il s'agit de peupler ailleurs de travailleurs possibles. Quant aux colonisations de la seconde moitié du 19° siècle, elles avaient des préoccupations économiques avec un lobby colonial qui lui était affairiste par nature. Mais d'un autre côté, il y avait aussi cette idée d'une tâche civilisatrice : c'est la fameuse mission qui a servis à justifier les relations de dépendance et de dominations exercées." "Toutes les grandes puissances occidentales voulaient être des grandes puissances économiques comme la Grande-Bretagne, qui était la plus grande puissance coloniale. Donc le secret de l'économie était le pouvoir colonial. On ne pouvait pas concevoir une grande puissance sans colonie". "La colonisation, pour des pays qui se prévalent d'avoir une civilisation, des valeurs morales, se justifiait en disant que les colonisés représentent une étape de l'humanité qui n'est pas encore entrée dans l'histoire, qui n'a pas développé sa culture". "Si on compare avec le système esclavagiste, les populations locales n'ont pas les mêmes droits que les populations dominantes. Il y avait un code de l'esclavage du temps de Louis XIV, et sous la colonisation territoriale il y a le statut de l'indigénat : le droit qui régit les indigènes est le droit de les exploiter. Ils n'avaient aucun pouvoir politique...". L'autoritarisme du colonialisme s'est d'abord développé au sein d'une mère patrie, puis s'est exporté sur d'autres pays. [...] "C'est une stratégie d'influence sur l'autre, culturellement, mentalement, psychologiquement, et socialement, pour qu'il devienne autre que lui-même, une pâle copie de vous-même". 28:30 29:00 Conditions sanitaires particulièrement dégradantes. Au tout début du 20° siècle, dans le sud-ouest africain (actuelle Namibie), la population héréro est passée de 80.000 à 15.000 personnes : par exécutions et par dépérissement dans des camps de concentration. "Il faut démontrer que l'Africain est plutôt langoureux, flemmard, dormant sous un arbre, et qui a été habitué à cueillir les fruits plutôt qu'à planter : parce que ça vous justifie le travail forcé. Vous n'avez plus besoin d'expliquer que le travail forcé est naturel. Une sorte d'état indispensable entre l'état d'esclave et l'état de travail salarié. Parce qu'il dort en permanence sous un arbre". Vers 1880 "Le colonisateur a supprimé l'esclavage en recourant à une pratique indéfendable : le travail forcé. Déportation dans d'autres régions, mal nourris, mal soignés, mortalité considérable. La jonction de chemin de fer de 610 km Brazzaville - Pointe Noire a nécessité 100.000 travailleurs. Durant les 13 années de construction, 17.000 sont morts. Kenya, 1920 : Les colonisateurs se sont adjugés les terres et ont fait payer un impôt en argent comptant aux paysans qui, n'ayant pas un système de monnaie, étaient donc forcés de travailler pour eux. Plus un impôt sur la maison. "Le colonisateur s'est placé au départ pour administrer nos pays dans une optique de grands ensembles avec des spécialisations, et ensuite d'avoir donné les dépendances en morcelant. Chaque pays avait sa spécialisation : arachide, café et cacao, et pour nourrir les Sénégalais on va chercher les brisures de riz de... La monoculture de l'arachide a été introduite pour des raisons industrielles, en 1848, pour en vendre l'huile sur le marché international. Les spécialisations de chaque pays ont été faite non pas en fonction des intérêts locaux des indigènes mais en fonction des besoins en matières premières des usines qui tournaient en France, en Europe". Tant qu'ils vendaient leur récolte, les producteurs africains pouvaient être relativement satisfaits. Mais la crise financière de 1929 provoqua l'effondrement des prix. Les cultures vivrières déjà trop négligées en fonction de la moisson de l'argent, furent la cause d'une crise fondamentale. "Les cultures vivrières ont régressé, l'autosuffisance alimentaire a disparu. L'autosuffisante alimentaire a été réalisée à l'époque coloniale pcq il y avait un certain équilibre : l'Africain produisait les variétés dont il avait besoin pendant le cycle annuel. Ce cycle étant rompu par les nécessités de l'industrialisation de l'Europe; c'est le colonisateur qui pourvoyait justement aux besoins alimentaires, et on ne se rendait pas compte que l'autosuffisance alimentaire n'était plus réalisée. C'est seulement quand il va se retirer qu'on va se rendre compte que le système économique d'antan est rompu et que l'Africain ne peut plus boucler le cycle annuel." Au Ghana, Le cacao était cultivé et récolté par des Africains qui devaient le vendre aux Anglais et à des acheteurs étrangers. Tous s'entendaient pour le payer un prix artificiellement bas. "Les agriculteurs étaient escroqués. Les prix du cacao n'avaient aucun rapport avec ceux des marchandises importées. Nous n'avions pas notre mot à dire dans l'établissement des prix de nos propres marchandises, ni sur le prix des marchandises que nous importions. En fait c'était un des reproches adressés à la politique économique coloniale : le fait qu'une si grande importance soit donnée à un seul produit d'exportation, alors qu'il nous fallait importer du riz, de l'huile de palme,... pour nous nourrir. Le cacao dominait partout. Si on avait apporté le même soin au cacao et aux cultures vivrières, la situation aurait été idéale. Il y eu quelques efforts mais les gouvernements étaient préoccupés par les matières premières pour leurs usines. Avant l'époque coloniale les Africains jouaient un rôle prépondérant et beaucoup plus important dans le domaine économique. Beaucoup avaient leur commerce d'import-export. Dans les années 1920 et 1930 bien des rois africains du commerce disparurent de la scène car le jeu ne leur était pas favorable. Les exportateurs, particulièrement les firmes syriennes et libanaises, soumissionnèrent moins cher et les Africains ne purent pas relever le défi. Ainsi nombre d'entre eux faisaient faillite et leurs enfants devenaient les employés des grandes compagnies capitalistes africaines". Entre 1904 et 1933, environ 30.000 Africains sont mort dans les mines de Rhodésie du Sud, la plupart de maladies. On faisait travailler aussi les enfants. Au Mozambique, les agriculteurs africains furent forcés par des méthodes brutales de cultiver du coton et de le vendre à des prix établis par le gouvernement colonial. Le coton brut était expédié dans les usines textiles du Portugal pour en faire des vêtements, lesquels étaient ensuite exportés au Mozambique pour être vendus aux Africains. Tous les profits allaient aux Portugais. Le gouvernement réagissait par la contrainte : ils forçaient les agriculteurs a cultiver du coton sous peine de punition sévère. [...] Ici comme ailleurs les cultures vivrières disparurent et des pays autrefois prospères furent frappés par la famine. "Hommes et femmes devaient cultiver le coton et il ne restait plus assez de temps pour cultiver nos champs. Plus personne pour produire le mais et d'autres nourritures. C'est à cause du coton qu'on avait faim." L'Algérie est passée de 3 millions d'habitants en 1830 à 10 millions en 1954 : progrès Les Français ont dépensés bcp d'argent pour construire des hôpitaux. Baisse du taux de mortalité https://www.youtube.com/watch?v=fLjG1qX_hIY
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Prospérité de l'Afrique avant les colons ? Les relations Chine Afrique datent du 9° / 10° siècle, comme en témoigne des chroniques chinoises et surtout des vestiges archéologiques trouvés sur la côte tanzanienne. Une pièce chinoise de la dynastie des Ming (1403 - 1424) a récemment été exhumée par des archéologues chinois et kényans le long de la côte kényane. La "Carte du grand empire Ming", datée de 1389, indique que les navigateurs chinois ont précédé les explorateurs Vasco de Gama et Bartholomeu Dias. Mais contrairement aux Européens, les Chinois ne laissèrent que peu de traces de leurs passages en Afrique. Voir Peinture chinoise représentant la rencontre de l’amiral Zheng He avec la population africaine de la côte orientale (Somalie) au début du XVe siècle Actuellement, la Chine, pourtant premier producteur mondial de coton, a augmenté ses importations de coton venu d'Afrique.Le Bénin ou la Côte-d’Ivoire, le Ghana ou le Togo ont écoulé certaines années plus de la moitié de leur coton en Chine.En fait le coton brut africain est importé en Chine pour y être transformé en fil et tissus. Ceux-ci retournent alors dans les entreprises chinoises situées en Afrique pour en faire des vêtements qui seront alors exportés vers les Etats-Unis et l'Europe. La Chine cherche aussi, comme d’autres pays, à "prendre le contrôle" de terres cultivables en Afrique, par des types de contrats très divers. Sont concernés, au moins, la RDC, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ouganda, le Zimbabwe, la Zambie, le Cameroun. L’appétit de la Chine pour les bois tropicaux, bien connu en Asie du Sud-est et en Océanie, se porte aussi sur les forêts africaines. La Chine est devenue le premier bailleur de fonds au Soudan, au Nigeria, en Angola et en Égypte (Exim Bank, China Development Bank). En 2007, ICBC (Industrial and Commercial Bank of China Limited), la plus grande banque chinoise, a acquis 20 % de la Standard Bank sud-africaine. https://com.revues.org/6243
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La révolution verte a privilégié le blé (le millet a très peu progressé) et a lié la hausse des rendements à l'apport en eau. Les semences, pesticides, et engrais sont chers, donc cela a profité aux paysans les plus riches. Diminution de l'emploi.
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La révolution verte a permis l'auto-suffisance alimentaire, l'élargissement du marché du travail indien, l'électrification des campagnes, le développement des industries chimiques locales. Bien qu'il y ait des stocks atteignant 25 millions de tonnes de riz, 220 millions d'indiens sont sous-alimentés et 800 millions vivent avec moins de deux $ par jour. Problèmes environnementaux : micro-climat, diversité, pollution, salinisation des sols dû à l'irrigation. Problèmes économiques : investissement massif de l'Etat, les baisses de prix agricoles et subventions ont ruinés nombre de paysans, produits indiens présents à l'étranger, Problèmes de la propriété des terres, endettement des paysans. En 2005, le premier ministre indien et le président américain Bush signaient un accord de partenariat agricole incluantles multinationales Archer Daniels Midland Company (agro-alimentaire), Monsanto (OGM et pesticides) et Wall-Mart (grande distribution). https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_verte_en_Inde
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A court terme, l’utilisation massive d’engrais chimiques et de pesticides a engendré des rendements faramineux mais les sols ont été appauvris et rendus stériles. Les rendements ont ensuite chuté et, dans l'espoir de forcer les sols à re-produire plus, de nouveaux produits ont été utilisés en abondance, obligeant les paysans à s'endetter lourdement. Pour rembourser la dette, des mesures extrêmes ont été prises : mise aux enchères de villages, vente d'organes humains. Sans parler des vagues de suicides. http://www.greenetvert.fr/2012/04/08/la-revolution-verte-indienne-evolution-ou-regression/48872
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Henry Luce, rédacteur en chef de Timemagazine, et défendeur des intérêts anglophiles de la famille Morgan, suggère dès 1941, que l'Amérique se fonde sur le modèle du vaste pillage entrepris par l’épopée coloniale britannique au dix-neuvième siècle. Au contraire, Henry Agard Wallace, ministre de l'agriculture sous Roosevelt, veut poursuivre la libération de l'esclavage commencée par Lincoln. Exit donc l'impérialisme militaire ou économique, ou encore la "maladie (anglo-)hollandaise, référence à un gouvernement impérial croyant pouvoir faire l’économie d’un Etat-nation composé de citoyens et de producteurs. La Grande-Bretagne n'aime ni l'agriculture, ni les droits de douanes, ni les institutions. Partisan d’une intervention de l’Etat, le 12 mai 1933 Wallace est chargé de faire appliquer une loi visant à redresser l’agriculture américaine, l’Agricultural Adjustment Act, ("le 3A"). En rupture avec le libre échange britannique, l’interventionniste Roosevelt ordonne au Congrès de réguler l’offre et la demande des produits agricoles afin de garantir un juste prix pour les consommateurs et un revenu décent pour les producteurs. De plus l’Etat était contraint d’intervenir de toute urgence pour juguler le principal fléau qui frappait alors l’agriculture des Etats-Unis : une surproduction et des prix trop bas. Wallace : "La poussée incontrôlée de l’individualisme effréné avait encore une justification à l’époque où il y avait tout l’ouest à conquérir ; mais ce pays s’est rempli et s’est développé. Il n’y a plus d’indiens à combattre. Il ne reste plus de terres fertiles dont on n’aurait qu’à s’accaparer." C’est à contrecœur que Wallace ordonne la destruction d’une partie de la production. Aujourd'hui, le libre échange mondialisé et une dérégulation au profit de quelques uns, de pair avec une réduction des subventions et la liquidation des stocks, ont fait chuter les prix, tout en réduisant le pouvoir d’achat et le niveau de vie du plus grand nombre. Pour la plupart de producteurs le prix est trop bas et pour la majorité des consommateurs le prix est trop élevé ! Où est la faille ? Ce sont les intermédiaires privés qui font la loi, et non pas les Etats. Le concept même d’un "prix mondial" dans le domaine agro-alimentaire est une fraude. Par exemple, si la production mondiale de céréales est de deux milliards de tonnes, seuls 200 millions, c’est-à-dire 10%, sont échangés sur les marchés mondiaux ! Par quel droit divin ces 10% définissent-ils le prix des 90% restant ? De plus, sur ce petit volume, 80% sont échangés par seulement trois cartels de l’agro-alimentaire : Cargill (USA), Archer Daniel Midland (USA) et Louis Dreyfus (France). La moindre discontinuité de l’offre ou de la demande (sécheresse, inondation, etc.), à moins d’être régulée, suffit pour provoquer une instabilité majeure des prix. Si un prix trop bas pénalise fatalement les agriculteurs et les rend incapables de planifier les productions futures, un prix trop élevé pénalise l’accès à la nourriture des populations, tant en quantité qu’en qualité. Le succès des New Deal de Roosevelt et du 3A de Wallace ont prouvé la validité d’un protectionnisme qui est finalement tout aussi éloigné de la "planification impérative" soviétique que du pillage libre échangiste britannique. Ce succès en a fait une référence après-guerre pour la reconstruction du monde, en particulier pour la "Révolution verte". Cependant, le succès de cette politique dépend d’une chose pour laquelle les financiers anglo-hollandais éprouvent de l’horreur : elle nécessite l’existence de gouvernements qui défendent l’intérêt général, plutôt qu’être les paillassons de quelques intérêts particuliers. Mexique, 1940 : les rendements sont fortement inférieurs à ceux obtenus par les fermiers américains faisant appel aux variétés hybrides. Des variétés de maïs adaptées au climat et au sol Mexicain : Wallace propose l’idée à la Fondation Rockefeller et les convainc que ce projet cadre avec "l’intérêt stratégique" des Etats-Unis. Les agronomesutilisent les deux cycles climatiques du Mexique pour accélérer la multiplication des semences. L’été, on fait pousser du blé au centre du pays comme d’habitude. Ensuite, une fois recueillies les semences, on les sème sur un site expérimental, à 1.000 km plus au nord et à une altitude jusqu'à 2.600 m plus haut. Ce qui au passage a prouvé que les semences n'ont pas besoin d’une période de repos après récolte afin de stocker leur énergie avant la germination. De nouveaux croisements entre variétés permettent également d'augmenter fortement les rendements. Exportée ensuite en Inde, cette révolution verte n'est pas seulement technologique. Elle comporte également : garanties d'achat de récoltes et de prix, subventions aux engrais et semences, prêts subventionnés, vulgarisation gratuite des connaissances. Viennent ensuite les coopératives laitières qui permettent à des millions de familles de vivre de leur production. A cette révolution blanche succède la révolution jaune, celle des oléagineux, afin de nourrir le bétail. Les succès cumulés des Révolutions verte, blanche et jaune ont permis aux indiens d’entamer une "transition alimentaire", passant d’une consommation de céréales, tubercules et légumes secs, aux protéines d’origine animale, alimentation ensuite enrichie avec des fruits et légumes verts. Si l’on irrigue pendant des années avec une eau légèrement salée, on aboutit à la salinisation des terres agricoles. Mais la cause de la fin de l’amélioration des rendements et de la productivité depuis une décennie est la politique de mondialisation ultra-libérale, imposée par les principaux bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale). Les systèmes économiques de politique agricole publique ont ainsi été démantelés au nom du "Consensus de Washnington", dominé par la politique impériale anglo-hollandaise. En bref, rien que l’ombre d’un Etat-nation irrite les « maîtres de la planète » autoproclamés ! http://www.solidariteetprogres.org/documents-de-fond-7/economie/henry-wallace-et-la-revolution.html
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Electroculture Transmission des rayonnements naturels qui joignent la Terre et l'espace afin d'assurer la constance de l'état électrique de la biosphère. 4° Les courants telluriques sont faibles et très variables, et sont de plus en plus faibles à mesure que l'on s'enfonce dans la terre. Si on relie une lampe électrique à deux bouts de cuivre que l'on met dans le sol à faible profondeur et à une distance de 100 mètres l'un de l'autre, la lampe s'éclaire. Avec un ampèremètre on mesure un courant de l'ordre de quelques millivolts par kilomètres. Ces courants avaient d'abord gêné les géophysiciens pour les recherches de pétrole. 5° Le champ électrique terrestre échange constamment avec la Terre (-) d'immenses quantités d'électricité. Ce champ est dirigé vers le sol et fait perdre à la terre constamment de son négatif en lui donnant en échange du positif. Ces courants d'échanges électriques entre terre et atmosphère sont dits "courants de conduction". Les gouttes de pluie, qui contiennent davantage d'électricité positive que négative, font perdre aussi du négatif à la terre. D'un autre côté, les cumulo-nimbus rechargent constamment et abondamment la terre en électricité négative. Tous ces échanges d'électricité se produisent grâce à l'effet de pointe : par exemple le paratonnerre qui permet à un nuage de se vider de son électricité, ou plutôt de l'échanger avec celle de la terre sans que l'étincelle de l'éclair se produise. Il existe d'autres pointes que celle du paratonnerre pour remplir ce rôle. L'éclair est un déversement brutal du trop-plein d'électricité qui n'a pas trouvé un passage suffisant par les pointes dressées entre ciel et terre. Shotland a mesuré d'une manière précise la quantité d'électricité qui passe, durant les jours d'orage, dans un arbre moyen de 4 m de haut; il a pu constater que celle-ci est loin d'être négligeable. D'autres exemples sont donnés par les aigrettes ou feux de Saint-Elme aperçus par temps orageux au sommet de certains arbres ou des mâts de grands voiliers. 6° Les règnes végétal, animal, et minéral sont parés de toutes sortes de pointes qui captent l'électricité atmosphérique négative ou positive, selon que règne l'orage ou le beau temps. Dans le cas d'un arbre, les pointes de ses feuilles jouent ce rôle, transmettant cette électricité à la terre par le contact de ses racines. 7° L'ascension de la sève est due au passage des courants électriques entre terre et espace au travers des plantes, plus précisément à une différence de potentiel entre le haut et la bas. Le principe étant le même que pour celui de l'ascension de l'humidité dans un mur, d'où d'ailleurs la méthode d’assèchement par électro-osmose. La sève comme l'humidité des murs sont les seules eaux du monde qui montent aussi haut, toutes seules. Cette DDP fut constatée à l'aide d'un milli-ampèremètre dont on a relié une borne au sommet d'un arbre et l'autre à la terre. Cette expérience a été faite par beau temps (alors que Shotland avait fait ses mesures lors d'un orage). Voir également les mesures de Y. Rocard dont le but était de connaître le besoin d'arrosage des arbres. 8° Si on relie la cime, ainsi que les différentes parties aériennes d'un arbre, par de gros fils de cuivre (gainés) à une prise de terre bien constituée par un vieux rouleau de fil télégraphique de cuivre, enterré à proximité des racines et en milieu convenablement humide, on réalise alors un court-circuit : le courant passe préférentiellement par les fils, la sève ne monte qu'au ralentis. Mattéo Tavera a ainsi observé le dépérissement puis la mort de l'arbre. 9° Moins les feuilles des arbres sont pointues, moins les courants électriques sont forts, moins la sève monte vite, moins l'arbre grandit vite, et plus leur bois est dur : ébéniers, chênes, acacias (faux robiniers), oliviers, jujubiers, buis. Cependant, dans la garrigue languedocienne, le chêne vert a des pointes à ses feuilles car le sol est si sec qu'il mourrait de soif s'il n'avait ce coup de pouce. Du côté des arbres à bois tendre, on trouve notamment des arbres avides d'eau tels que les peupliers et les saules, dont les feuilles sont pointues : pour que la sève issue de toute cette eau puisse monter, il faut une plus forte DDP. Les plantes grimpantes, tendres, ont leurs feuilles souvent très pointues et leur ascension est rapide : volubilis, liseron, ampélopsis, vigne. Les poils sur les tiges jouent aussi ce rôle d'effet de pointe, ainsi le tomatier, dont la croissance est rapide. Quant au gui, "parasite", il utilise l'effet de pointe de son hôte, et ses feuilles n'ont pas besoin d'être pointues. D'autres arbres à bois tendres sont les résineux à croissance relativement rapide : en tenant compte du fait que leur résine est isolante, ils doivent donc exercer un immense effort de captation de l'électricité, d'où leurs feuilles en forme d'aiguilles. Remarque : tout comme c'était le cas pour le chêne vert, certains conifères ont un bois plus dur : ils subissent un stress hydrique et croissent donc plus lentement. Pour que leur sève puisse monter sous l'effet de l'électricité, les cactus, arbres-cierges, et d'autres plantes grasses, sont ornées d'aiguillons, qui sont d'autant plus nombreuses et acérées que leur habitat est sec. Les épis des blés, orges, seigles, et d'autres graminées, possèdent aussi leurs pointes. A l'inverse des végétaux qui n'ont pas besoin de s'élever comme le nénuphar, le cresson, le trèfle, le pas-d'âne, le mille-pertuis : leurs feuilles sont très peu pointues. 10° Les courants de conduction varient notamment en fonction de la résistivité du sol et des multiples effets de pointe du couvert végétal. Au total, les charges et décharges du colossal condensateur terrestre réalisent l'équilibre électrique du globe terrestre, et donc les temps orageux doivent communiquer à la terre autant de charges négatives que les temps non orageux communiquent de charges positives. Il en résulte que si on parvient à modifier le temps en un endroit, on modifie celui d'un autre ailleurs. On voit également l'inter-dépendance entre le climat et la flore. 12° Le domaine des racines est sous l'influence des courants verticaux et horizontaux, on peut parler de milieu électro-biologique. L'humus est le plus parfait des conducteurs des courants électro-biologiques dans le sol. Pour ce faire, l'eau présente dans le sol permet à l'humus d'atteindre le degré de conductibilité électrique nécessaire à la vie. Soumise donc elle aussi à ces courants naturels, il en découle des effets électrolytiques en association avec la terre et ses sels. L'eau de pluie, par ses charges électriques, est ainsi la seule à apporter le degré précis de résistivité pour que le climat électro-biologique du milieu soit parfait. Lors d'une sécheresse, la résistivité de la terre croît, et les courants électriques s'atténuent. 13° L'eau, rendue conductrice de l'électricité par certains éléments en solution, est décomposée en hydrogène et en oxygène, ce qui permet aux micro-organismes aérobies de jouer leur rôle, y compris en profondeur. 14° Expérience de M. Christofleau : on remplit une caisse en bois de galets, lavés. Un fil de fer traverse la caisse et descend dans la terre tandis que l'autre extrémité du fil est reliée à un appareil aérien et métallique ayant le pouvoir de capter l'électricité atmosphérique : l'Electro-Magnétique-Terre-Céleste. Cet appareil ne comportait aucun moteur, aucune pile, en un mot aucune source d'électricité. Christofleau sema directement sur les cailloux de l'avoine, des haricots, et du blé. Chaque soir il les arrosa avec de l'eau de pluie, et 48 heures plus tard, les premières graines ont commencé à germer. Au bout de 65 jours, l'avoine et le blé portaient de beaux épis et les haricots de nombreuses gousses bien remplies. Si à partir des seuls atomes mis en jeu que sont C, O, H, N les plantes ont pu élaborer leurs éléments et oligo-éléments, c'est donc grâce au milieu électro-biologique. Autre expérience : Jean-Baptiste Van Helmont a mis dans un pot 97 kg de terre séchée au four et y a planté un saule de 2.4 kg tout en recouvrant la terre d'une tôle percée de trous afin qu'aucune feuille ne puisse y pénétrer. Après 5 ans d'arrosage à l'eau de pluie, il a pesé le saule à 83 kg et il a à nouveau séché au four la terre qui n'avait perdu que 70 grammes. Si l'on met un pot de fleurs dans la terre, la plante est plus vigoureuse. Si l'on met une plante dans une cage métallique suspendue de sorte qu'elle est isolée du sol, elle meurt. 16° Associations de plantes et milieux électro-biologiques. L'humus s'accommode mal des déchets végétaux d'une seule et même espèce pour acquérir son degré de résistivité le plus favorable; la terre s'accommode mal, elle aussi, en un lieu donné d'une seule espèce végétale qui l'épuise en certains de ses constituants, parce que dans ce cas, chaque plante, identique à sa voisine, capte les mêmes éléments. Chaque espèce végétale, et dans chaque espèce, chaque variété, a sa propre façon de capter les courants de conduction et sa manière particulière de les conduire au sol, en s'imposant une résistivité adaptée à sa tâche. Chaque espèce ne peut accomplir ses fonctions dans la perfection qu'assistée d'autres qui lui conviennent. Les affinités et antipathies entre plantes dépendent du sol, du climat, et donc des contions électro-biologiques propres à chaque lieu. Un arbre transplanté met un certain temps avant de redémarrer car il lui faut du temps pour recréer son milieu électro-biologique. Expérience : deux parcelles d'épinards dont une avec quelques fleurets, pointes en haut. La récolte de cette dernière fut de 244 kg contre 100 kg pour la parcelle témoin. Les vignes couvertes d'arbres produisent pour la plupart le double de raisins et quelque fois le triple des autres, avec bien moins de soins cependant. Les cultures maraîchères aux plus hauts rendements en Catalogne sont exploitées sous le couvert des arbres fruitiers. La vie attire la vie. 17° Et la mort appelle la mort. On tue la terre en utilisant des engrais chimiques, source destructive du climat électro-biologique par interdiction de l'accomplissement de la MISSION SACREE. Aux Etats-Unis et en Chine, d'immenses territoires ont dû être abandonnés par l'agriculture, leur sol ayant été vidé de sa substance nourricière : la mort de la terre a occasionné la mort de la plante. A l'inverse, dans d'autres endroits, des forêts ont été rasées, ce qui a entraîné la mort du sol. Lorsqu'un sol est parvenu à l'agonie, il est difficile de lui rendre la vie. Les conifères, le pin en particulier, sont les meilleurs instruments de résurrection à cause de leurs innombrables pointes acérées. Expérience faite par Mattéo Tavéra en 1940 - 1944 : sur une parcelle il arrache une vieille vigne et il débroussaille, afin de laisser le sol se reposer pour une future plantation de vigne. Et sur une autre parcelle il laisse en l'état son jardin d'agrément. Il revient après la guerre et constate que sur la première parcelle, la terre est encore plus nue qu'il ne l'avait laissée, alors que son jardinet s'est transformé en forêt. 18° Alors qu'ils sont entourés de béton et ne bénéficient d'aucun apport organique, les arbres des villes jouissent souvent d'une parfaite santé et rivalisent parfois de vigueur, de beauté, et de longévité avec ceux des campagnes. De même, si l'on pave entièrement le sol d'un cep de vigne, lui interdisant donc tout arrosage et toute fumure, il se développera généreusement et donnera de fort belles vendanges, tout en évitant les maladies qui ont pour cause trop d'humidité. Une expérience a par ailleurs été menée en 1914 par l'Ecole Nationale d'agriculture de Montpellier, dirigée par Paul Ferrouillat, ingénieur agronome : le sol d'une vigne fut entièrement cimenté puis peint de diverses teintes. Les parcelles au dallage noir étaient les premières vendangées et donnaient le vin le plus capiteux. On pense donc au rôle capital des feuilles. Si on se souvient de l'expérience de Christofleau qui a fait pousser avoine, haricots, et blé sur des cailloux lavés, et de l'expérience de Van Helmont dont le saule a multiplié son poids par 33 sans en prendre à la terre, on comprend le rôle prépondérant de l'atmosphère. En analysant tout ce que contient un arbre, on trouvait environ 4 x plus d'hydrate de carbone (C H O) que tout le reste réuni, en négligeant l'eau qui est captée aussi bien par les racines que par les feuilles. C'est donc 4 x plus de matière prise à atmosphère qu'à la terre. Et si on se souvient de l'expérience de la mort d'un arbre car la cime était reliée par des fils à la terre, on voit que l'électricité naturelle permet à la fonction chlorophyllienne de se réaliser : utiliser le CO2 (44) et H2O (18). Or l'atmosphère des villes est riche en CO2 qui, plus lourd que l'air, a tendance a rester au niveau du sol. Si la fonction chlorophyllienne est ainsi plus active à la ville qu'à la campagne, elle n'explique pourtant pas tout : comment les arbres citadins trouvent-ils à boire et à manger ? (les quantités de CO2 et de H2O doivent s'équilibrer). Dans ce cas un mécanisme supplémentaire se produit : un mouvement de l'eau en sens inverse du sens normal. De plus, l'évapo-transpiration ne pouvant se faire que par le feuillage, l'excédent se condense sous le ciment. Autre considération importante, les racines des arbres urbains vivent hermétiquement séparés du ciel mais ne manquent pas d'azote assimilables. Lorsque l'on en arrache on peut voir parmi les racines bien grasses d'autres en décomposition : ces arbres condamnent systématiquement et au fur et à mesure de leurs besoins en azote, certaines de leurs racines pour en faire leur propre substance azotée. Si l'arbre de la forêt fait beaucoup de bois mort mais perd peu de racines, celui de la ville agit de façon opposée, et trop le tailler l'épuise bien plus que celui de la forêt. 19° Le long de chemins de fer alimentés en courant continu à 1500 V, les végétaux sont plus vigoureux et se développent davantage du côté de la ligne électrique, au point où ces arbres deviennent asymétriques dans leur masse. Beaucoup se penchent vers la caténaire, chargée positivement tandis que le négatif est mis à la terre, jouant donc le rôle d'un petit cumulo-nimbus. Sur les lignes à courant alternatif, les fils portent alternativement le + et le -, sans jamais mettre la terre à contribution. 20° Rien ne peut être trouvé lorsqu'on cherche un effet au hasard, mais tout peut être aisément découvert quand on connaît l'objet que l'on cherche et sa raison d'être. 21° Animaux : davantage de pointes sur le dos que sur le ventre, et de bonnes prises de terre sous les pattes. Lorsqu'on caresse un chat, on a déjà entendu crépiter le poil : cela ne semble pas se passer dans un jardin. 22° Une plante nourrie chimiquement voit sa résistance électrique largement modifiée. 23° Dans une luzernière récemment fauchée, son cheval préférait brouter les courtes tiges encore en terre, plutôt que le fourrage entassé. 24° Le sol sera maudit à cause de toi..., il te produira des épines et des ronces... Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus de richesse (Genèse III-17, IV-12). L'eau contenue dans les végétaux est riche en électricité naturelle et contient les sels nourriciers de la terre sous forme assimilable. Les eaux minérales contiennent aussi des sels de la terre, mais sous forme non prédigérée, donc inassimilable, les sels restant en solution. A l'extrême, certaines eaux minérales surchargées en sels divers qui leur confèrent une saveur particulière, peuvent congestionner un organe et, à l'époque, n'étaient bues que sur ordonnance précise du Corps Médical. Leurs vertus au griffon doivent être dues à leur potentiel électrique et non pas aux sels divers. 25° Claude Bernard : le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout. Double cage de Faraday : logement et vêtement synthétique. 28° Les maux, les dégénérescences qui parviennent lentement, imposent de longs redressements. Ceux qui attaquent comme la foudre peuvent trouver des solutions de guérisons plus rapides. Habitation : la brique et le béton de ciment sont de mauvais conducteurs de l'électricité. Les sols argileux, le bois sec, et diverses roches laissent conduire l'électricité naturelle dans une maison. Les métaux la conduisent beaucoup trop fortement. 29° Les chevaux et les taureaux de Camargue qui vivent en semi-liberté, les baudets, les juments mulassières et leurs jeunes mulets qui sont élevés dans le Massif de Carlite, dans les Pyrénées, et que l'homme vient voir seulement deux fois l'an, ne connaissent pas la maladie, ni la stérilité, ni l'avortement. 30° En 1914, le ragoût et les oeufs se digéraient mieux qu'une biscotte aujourd'hui (1968); le chocolat était le goût habituel des enfants, on le leur interdit maintenant. Source : La mission sacrée (1968), Mattéo Tavéra (ingénieur principal honoraire SNCF, architecte DPLG, viticulteur, arboriculteur)
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L'électroculture par Yannick Van Doorne, ingénieur agronome indutriel : Le mot "électroculture" a été retiré des dictionnaires et encyclopédies dans les années 1930. Durant ses études d'ingénieur agronome, Yannick Van Doorne a vécu directement la censure et l'auto-censure. Ainsi, le professeur encadrant sa thèse lui a dit en 1999 "Si tu gardes cet élément-là dans ta thèse, je ne peux te donner ton diplôme". D'autres collègues étudiants ont dû bidouiller des chiffres d'expériences sur des sujets de thèse qui tenaient à cœur au professeur. Celui-ci avait des intérêts avec une grosse multinationale de l'agrochimie et des OGM, Monsanto. L'élément du mémoire qui dérangeait était que Yannick Van Doorne présentait l'inutilité et aberration de la technologie génétique des OGM en agriculture. Il expliquait qu'on pouvait mieux faire, de façon plus contrôlée, plus respectueuse de l'environnement, tout en étant plus efficace, en utilisant des fréquences adéquates pour activer l'expression génétique de façon ciblée, ceci de façon réversible et sans recourir aux OGM. Il a donc dû enlever cette page de sa thèse pour pouvoir obtenir son diplôme. Vidéo Electroculture Pyramide - Utiliser une pyramide pour les plantes : Si l’arête de la base vaut 1, l'arête montante vaut 0.95 (comme à Gizeh). Face orientée au nord. Charles Hubbard, agriculteur en Nouvelle-Ecosse (Canada), a expérimenté les pyramides en cuivre sur les pommes de terre, et en a obtenu entre 40 et 80 par plant. Les Brown affirme dans son livre qu'on peut nourrir une personne toute l'année avec seulement les récoltes provenant d'une pyramide en cuivre de 4 m2. En mettant les plants de pdt sous pyramide deux jours avant de les planter, la récolte augmente de 30 à 200 % voir plus. Les semences peuvent aussi se mettre sous la pyramide avant de les planter. Voir l'eau d'arrosage ainsi que terre, sable, gravillons à répandre. 12:30 Les plants de topinambours, de pdt, et d'épinards sont clairement plus développés au niveau de la pyramide que un mètre plus loin. Vidéo extrait du film Résonance de Serge Freto 2010 : En plantant une électrode dans la terre d'un pot et en mettant l'autre électrode en contact avec une feuille au sommet de la plante, 20 cm plus haut, on mesure une DDP culminant à 418 millivolts. La vie est donc plus que de la chimie, c'est aussi de l'électricité, des fréquences. Durant ses études d'ingénieur agronome, on leur apprenait surtout à utiliser des produits chimiques, à pulvériser après chaque pluie. Et puisqu'en Belgique, il peut pleuvoir toutes les semaines, cela fait beaucoup de traitements. Il s'est donc documenté sur les techniques alternatives, par exemple l'influence de la musique sur les plantes : il a fait une expérience dans la serre de l'université de Gand (Belgique) où il a stimulé certaines protéines responsables de la croissance avec certaines fréquences sonores. Et après un mois, le résultat est spectaculaire par rapport à la plante témoin (surface des feuilles multipliée par 3 environ). Ce sont des fréquences conçues en fonction des protéines et des gènes qu'on veut stimuler : ces ondes vont entrer en résonance avec le processus de biosynthèse des protéines. Le son n'est pas qu'une vibration mécanique, c'est aussi une onde électromagnétique : il y a donc des aspects électromagnétiques dans la vibration du son. C'est en utilisant ces propriétés qu'il a réalisé son mémoire et obtenu son diplôme d'ingénieur agronome. Les recherches de Georges Lakhovsky vont dans le même sens (voir son livre "L'oscillation cellulaire") : il part du principe que les cellules sont comme un circuit électronique qui émet et capte des ondes électromagnétiques. Et donc lorsqu'une cellule est malade, sa fréquence doit changer, ou l'émission doit s'affaiblir, et il est alors possible d'interagir en lui envoyant d'autres fréquences. Pour ce faire il a inoculé une souche de cancer à des géraniums, et autour de l'un d'eux il a mis une antenne (dite de Lakhovsky) : c'est le seul géranium qui a guéri, grâce au champ magnétique développé autour de la plante. YVD a ensuite expérimenté cela sur des plantes et arbustes et a toujours eu de bons résultats. La France est un des premiers pays où des recherches "officielles" ont été faites : "Electroculture et plantes médicinales, Martine Queyrel, Université de Limoges, faculté de médecine et de pharmacie, 1984". On y montre notamment que les plantes électro-cultivées ont une teneur en huiles essentielles plus élevée que chez les plantes témoins. La plante est plus grande mais aussi plus dense, elle a plus de matières actives. Un exemple en agriculture est donné par une antenne dont la construction faite autour d'un gros aimant permet de capter les ondes environnantes, d'améliorer leurs qualités en les filtrant, et de les ré-émettre dans le champ en les amplifiant. Les matériaux employés sont aussi la cire d'abeille et l'argile kaolinitique, composée de beaucoup d'oligo-éléments. Il a testé cette technique d'antenne sur un champ de choux dont le poids était normalement de 2-3 kg, et après un an, sans produits chimiques, juste un peu de compost, le poids des choux était compris entre 6 et 9 kg. http://www.electroculturevandoorne.com/
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Plantes géantes, José Carmen Garcia Martinez. Au centre du Mexique : des betteraves géantes (6-7 kg) étudiées par les ingénieurs du Secrétariat de l'agriculture qui ont constaté une moyenne de 305 tonnes à l'hectare. Pour obtenir cela, il faut des gens qui sachent manœuvrer l'ensemble. Il est probable que les plantes aient des sentiments. Des maïs atteignant 5 m de haut, des blettes aux feuilles longues de près de 2 m, des choux de 45 kg, avec une immunisation contre tous les fléaux, sans recourir aux pesticides. Appeler la pluie. Les ingénieurs agronomes venus constater le volume des productions ont cru que le terrain volcanique était responsable du phénomène, mais en analysant la terre il n'ont pas trouvé de réponse. Pour s'en assurer, ils ont conduit l'agriculteur dans des Etats plus éloignés, et à chaque fois, il a renouvelé son exploit. Il multiplie la production tout en réduisant les coûts puisqu'il n'utilise qu'un kilo de sa formule pour fertiliser 1.5 hectares alors que l'agriculture moderne en emploie plus de 200 kg. Les fertilisants et pesticides actuels contaminent la terre en y laissant des traces d'arsenic, de cadmium, de plomb, et les défenses naturelles des plantes s'affaiblissent, obligeant à utiliser de nouveaux produits chimiques. Il a eu l'idée de faire pousser des plantes géantes pour attirer l'attention, dans le but de démontrer tout le reste. "On a parlé de cette force et de ces disques". "Les fertilisants du futur ne contamineront ni la terre ni l'eau". "Nous devons créer des cultures de plantes encore inexistantes sur Terre, et donc de nouveaux produits alimentaires. Quant à la pluie, l'énergie qui vient de l'espace est indispensable. [...] Parce que toutes les plantes terrestres s'alimentent en partie par la force cosmique". "C'est une zone magnétique très forte". "Nos premières recherches datent de 1969, les phénomènes extraordinaires 1973". "Avec les oignons, le rendement maximum a été atteint en 1975 avec 150 tonnes à l'hectare. Le rendement moyen dans la région est d'environ 16 tonnes à l'hectare". A Texcoco, près de la capitale, se trouve l'université agronome la plus importante du Mexique (Chapingo). En 1986, son recteur n'était pas insensible aux médias qui relataient régulièrement l'existence des cultures géantes : il a passé un accord avec José Carmen pour que ce dernier réalise ses expériences dans le cadre de l'université. Au département des sols, l'ingénieur responsable pensait, malgré les photos, que ce n'était pas possible d'obtenir des choux de 35 ou 45 kg, qu'il s'agissait d'un canular et d'un charlatan. La convention entre Don José Carmen et l'université impliquait que celui-ci révèle ses formules, ce qu'il refusa au début. Mais l'ingénieur (Nicolas Cerda) lui a dit qu'il n'y aurait pas d'expérience s'il ne donnait pas ses formules. Les produits que José Carmen mentionnent n'existaient pas. Quand l'ingénieur interrogeait des chimistes spécialisés et des biochimistes, ils disaient que l'agriculteur se moquait de lui. Dans une formule, il faut du calcium, dans une autre du chlore, une autre du manganèse, une autre du soufre, comme les fertilisants aux sulfates. José Carmen a répondu que c'est ça qu'il voulait, que les sulfates sont les fertilisants du futur. L'ingénieur était étonné car tous les micro-nutriments que l'on utilise dans l'agriculture moderne sont à base de sulfates. Mais l'agriculteur les voulait chimiquement purs, ce qui brûlerait les cultures. A ce moment arrive une des données importantes dans l'expérience : José Carmen indiquait qu'il fallait semer à 20 cm de profondeur. Alors normalement les haricots se plantent à 7 - 8 cm de profondeur. Il conseillait aussi d'aplanir la terre en traînant des branchages (et pas avec un râteau métallique) (avec des mules). C'était pour refermer les sillons en douceur. Déjà dans les temps anciens les agriculteurs pratiquaient cela pour ralentir l'évaporation. 2° recommandation très importante dans cette technique : il fallait appliquer le réactif chimique au douzième jour d'émergence des pousses (maïs, haricots). C'était du sulfate de manganèse chimiquement pur : un kilo par 1.5 hectares, dilué dans 200 litres d'eau. La 3° recommandation importante est d'irriguer immédiatement les plantes. En plantant à 20 cm de profondeur, ils ont économisé un arrosage, l'humidité ayant tenu un mois. L'ingénieur a quantifié le volume de la production récoltée : bien que l'on perde beaucoup à cause des vols, ils ont obtenu 3 tonnes de maïs et 3 tonnes de haricots, alors que la moyenne pour les haricots est de 900 kilos. José Carmen est allé se mesurer à 153 ingénieurs des Administrations Agricoles du Mexique, et avec ses choux il a atteint 106,692 tonnes, vérifié par leurs propres soins, alors qu'eux n'ont pas atteint les 6 tonnes. Lui et son équipe travaille sur plus de 200 cultures dont au moins 100 sont des nouvelles plantes (croisements pas encore effectués). "La plante doit arriver à se protéger elle-même, c'est-à-dire revenir au sein de la Nature". Des groupes d'indigènes sèment même le maïs à 40 cm de profondeur, et l'ingénieur a vu avec quelle vigueur il pousse et fructifie. Don José Carmen a en fait beaucoup utilisé les codex. Une des expériences supervisées par l'ingénieur consistait à utiliser des sources d'énergie cosmo-telluriques, au moyen de disques. Le recteur de l'université, dans sa dernière année, a accepté ce projet. L'ingénieur est alors allé dans une fonderie pour demander de préparer une paire de disques composés de différents alliages. Enfouis dans le sol, l'un correspondait au pôle positif, l'autre au pôle négatif, et formaient une sorte d'accumulateur (96 kg). L'alliage a posé un problème car mélanger du plomb et du bronze ne peut pas se faire. José Carmen demandait d'ajouter de l'argile ou du sable, et en plus du moule, un surplus de 50 grammes car à partir de là il fabriquera un pendule, c'est-à-dire qu'il utilise cette pièce comme un oscillateur. "Les plantes se regroupent par espèces appartenant au même type d'énergie, un peu comme des gens qui auraient le même groupe sanguin". 73 % de l'eau douce est utilisée pour l'agriculture, 21 % pour l'industrie, et seulement 6 % comme eau potable, alors que des gens meurent encore par manque d'eau. Ces cultures n'ont pourtant pas été accueillies avec enthousiasme. Certains représentants de multi-nationales agricoles ont même pensé que ce système pourrait mettre en danger l'équilibre du marché. José Carmen déplore qu'en de nombreux endroits, on brûle les récoltes pour maintenir les prix élevés. La vigueur et la taille des légumes de José Carmen ne peuvent pas uniquement s'expliquer par le recours à un seul kilo de fertilisants et à quelques détails techniques. D'autres facteurs difficilement acceptables pour notre rationalisme scientifique doivent entrer en jeu et doivent être essentiels. L'humanité doit au Mexique indigène l'apport des tomates, du cacao, des avocats, du piment, des cacahuètes, des courges, des haricots,... Le chroniqueur espagnol Bernal Diaz Del Castillo, émerveillé par la ville de Tenochtitlan disait que jamais plus on ne découvrirait un tel endroit dans le monde. Pourtant, Tenochtitlan fut rasée et on utilisa jusqu'au pierres de ces pyramides pour bâtir des maisons et des cathédrales. Alors que ce peuple, essentiellement agricole, entouré par deux océans, savait également cultiver les terres salées alors que nous les pensons inutilisables pour l'agriculture. Très vite, l'ingénieur et son équipe se sont trouvés devant un sol salin sodique, qu'ils pensaient inutilisable. A Morelia (Michoacan), dans le domaine "La Carreta", dont le sol est salé, la production a été de 8 tonnes. Ils ont également conduit une expérience appelée "La pluie par inertie" : ils ont choisis 3 endroits, un endroit désertique, un semi-désertique, et un où il pleut très peu. José Carmen a utilisé son pendule, tracé un polygone régulier, et, suivis du topographe qui effectuait le relevé du site, a pu déterminer le nombre et le type d'espèces qu'il fallait planter dans chaque rangée de chaque lieu, ainsi que l'espacement entre les semis (surtout d'arbres). Chaque ligne du polygone correspondait à un seul type d'espèces et de densité. Et ce, pour chaque semis, jusqu'à compléter le polygone. Les arbres étaient essentiellement des pitallos et des "organos". A Ojuelos, c'était essentiellement des espèces comme l'eucalyptus, un palmier, le laurier. A Tlaxcala, une variété qui s'appelle "colorin", très répandue ici (Texcoco). La plante, pour pouvoir respirer, a besoin d'énergie qui doit être proportionnellement équilibrée en azote, oxygène, et hydrogène. Une série de composants essentiels interviennent dans le cycle. L'un d'eux est le manganèse. "Quand j'applique une concentration différente de manganèse, je provoque une accélération du cycle. Alors que se passe-t-il quand j'accélère la consommation d'azote? Je lui ajoute un accélérateur. Elle va consommer de l'azote, elle va l'extraire. Aux prix d'efforts désespérés elle y parvient. Dans de bonnes conditions de température et d'humidité, si j'accélère son cycle elle va attirer de l'énergie cosmique en plus grande quantité". Source : L'homme qui parle avec les plantes. Extraits : https://www.youtube.com/watch?v=NILytyvVivo
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Records de légumes pour un agriculteur gallois. En 1990 il est entré dans le guinness book des records avec un concombre de plus de 8 kg. Maintenant (2015 / 2017) il a des courgettes atteignant 45 kg, des choux 50 kg. Pour arriver à cela : sélection des plus grosses graines, culture naturelle, et beaucoup d'attention. http://clubsandwich.konbini.com/news/video-rencontre-agriculteur-bio-pousser-plus-gros-legumes-monde/
23 octobre 2011 : Saisie illégale d'abeilles chez Terrence Ingram, naturaliste qui étudie l'effet du Roundup sur celles-ci. En son absence, sans mandat de perquisition, et avant que le tribunal n'en soit au courant, deux inspecteurs du département de l'agriculture de l'Illinois ont volé la plupart de ses colonies. De plus, toutes les reines sont mortes après leur passage. Le prétexte était qu'elles avaient une maladie bactérienne, ce que Ingram aurait pu infirmer lors d'une audience prévue en avril 2012. Mais entre-temps, plus personne au département ne semblait savoir où était passé les abeilles. Soit elles ont été détruites, soit elles ont été remises à Monsato qui voulait savoir pourquoi certaines abeilles résistaient à son Roundup. http://www.globalresearch.ca/illinois-illegally-seizes-bees-resistant-to-monsantos-roundup-kills-remaining-queens/5336210
Glyphosate : le secret des données à la racine du scandale : En juin 2016, le "Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed", composé de représentants des Etats de l'UE, a échoué à Bruxelles dans ses négociations de sorte que la Commission Européenne était autorisée à adopter sa propre proposition d'étendre l'autorisation de mise sur le marché du glyphosate (l'ingrédient principal de l'herbicide Roundup). En cause : essentiellement des menaces de poursuites de l'industrie en cas de non-renouvellement. Cela n'a toutefois pas été perdu sur l'industrie des pesticides, qui a beaucoup parlé dernièrement de la nécessité d'aider les agriculteurs à continuer à acheter du glyphosate. A Bruxelles et dans les capitales nationales (en particulier à Londres), les plus grands syndicats d'agriculteurs avaient depuis le mois de mai amplifié leur lobbying pour garder le glyphosate sur le marché, en utilisant principalement l'argument que le glyphosate serait "trop important pour être interdit", et en essayant d'amener leurs intérêts dans un contexte politique de déroute. Jusqu'à maintenant, le problème le plus discuté reste de savoir si le glyphosate "provoque probablement" le cancer chez l'homme, comme l'a constaté le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC) en 2015. Au-delà du résultat inquiétant, cette réserve, en vertu des règles de l'UE en matière de pesticides, entraînerait son interdiction indépendamment des niveaux d'exposition... mais la procédure officielle de l'UE a établit le contraire, estimant que l'IARC visait les pulvérisateurs et non les autres citoyens. L'industrie des pesticides et l'administration de l'UE ont soutenu que les règles normales d'évaluation des risques ont été suivies et que leur évaluation était meilleure que celle de l'IARC. Mais l'IARC n'utilise que de la littérature scientifique publiée et travaille avec un panel de spécialistes internationaux dont l'indépendance avait été confirmée. Alors que le processus officiel de l'UE, combinant des agences nationales et européennes d'évaluation des risques, s'appuyait fortement sur des études non publiées financées par l'industrie. Des études qui étaient évaluées par des fonctionnaires dont 80 % ont refusé d'être identifiés. Donc les administrations européennes et l'industrie des pesticides ont défendu une conclusion dont les données de base ne sont accessibles qu'à elles-mêmes, parce que les études scientifiques en question appartiennent à des entreprises comme Monsanto qui menacent de poursuivre l'administration de l'UE si elle les partage avec qui que que ce soit d'autre. Un jugement de la Cour de Justice européenne avait pourtant forcé la Commission à publier des parties de ce qui avait déjà été utilisé pour délivrer une précédente autorisation de mise sur le marché du glyphosate, mais la Commission, avec l'aide de l'industrie des pesticides, a fait appel contre ce jugement. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) n'a pas suivis la méthode scientifique normale de partage d'informations avec l'IARC. Ces deux administrations de santé publique sont alors entrées en conflit. A la base du scandale politique, il y a donc le secret des données. Le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, V. Andriukaitis, a ainsi parlé de changer les règles pour divulguer ces études, en raison de l'intérêt du public. Il a demandé publiquement à l'industrie la publication des études, et celle-ci a répondu le jour même, de façon coordonnée, afin de ne pas créer un précédent qui pourrait mettre en danger la Commission et l'industrie. La DG Santé, l'EFSA, et le Groupe de Travail sur le Glyphosate ont tenu ensemble une conférence, facilitée par le groupe de pression de l'industrie des pesticides (ECPA), dans laquelle ils parlaient d'installer une "salle de lecture" pour donner accès aux études à une audience sélectionnée (comme pour le TTIP). On peut voir pourquoi : pas d'examen à craindre pour l'industrie, pas de travaux de rédaction énormes pour "désinfecter" les études de l'administration de l'UE. Il est évident qu'une salle de lecture ne serait pas suffisant. Ce qu'il faut, c'est publier les études sur internet. Une autre réunion s'est ensuite tenue entre le Commissaire Andriukaitis lui-même, les fonctionnaires de la DG Santé, les lobbyistes de l'ECPA, les lobbyistes du CEFIC (industrie chimique européenne), et les lobbyistes du COPA-COGECA (union des grands agriculteurs de niveau européen) : le commissaire leur a rappelé leur "responsabilité de parler aux États membres et aux députés en vue d'obtenir leur soutien pour le renouvellement" (du glyphosate). Ce qui ne conduit pas à une plus grande confiance dans l'intégrité scientifique de ce processus de ré-approbation. Le glyphosate fait partie d'un débat plus large : l'intégrité et la fiabilité des règlements de l'UE en matière d'évaluation des produits chimiques, la pertinence d'utiliser encore aujourd'hui des herbicides à large spectre, la durabilité de l'agriculture,... Mais malheureusement, tous ces points sont évoqués séparément. Une conséquence : l'EFSA a déjà commencé à augmenter les niveaux d'exposition légalement admissibles au glyphosate ! Source : https://corporateeurope.org/food-and-agriculture/2016/06/glyphosate-one-pesticide-many-problems 2016