La vie des sols : la base.
Impacts des intrants chimiques. L'importance des racines. La guerre des graines. Le marketing de la monoculture chimique. Révolution verte et décolonisation. L'hyper spécialisation et la séparation des rôles. |
La restauration des sols.
Vers une agriculture pérenne. Le verger en trios. Techniques de préservation des sols. L'électroculture - l'effet de pointe. Electricité et vitalité. Les fréquences sonores. Une comparaison entre agricultures. Sources. |
Les engrais et fertilisants chimiques tuent tous ces micro-organismes. La décomposition de la matière organique se ralentit, le processus de minéralisation est perturbé et les minéraux ne sont plus bio-disponibles pour les plantes, qui dépendent alors des intrants chimiques. Les vers de terre, absents, ne brassent plus et n'aèrent plus le sol, qui se tasse, et les plantes ne peuvent dès lors plus s'enraciner en profondeur pour aller y puiser d'autres éléments que ceux existant en surface. Et lorsque les intrants chimiques sont solubles, les plantes vont s'en gaver facilement, et vont encore moins faire l'effort de vouloir s'enraciner en profondeur, ce qui va les affaiblir et les rendre encore plus dépendantes de leur nourriture chimique. Un enracinement trop superficiel va aussi rendre la plante plus vulnérable aux conditions météorologiques : entre autres, il faudra beaucoup plus arroser en période sèche, ou encore, un sol compact sera plus froid en hiver puisqu'il n'y aura pas d'air comme isolant.
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Puisque le sol est compacté (+ figures géométriques) et durci, la pluie ne peut plus s'infiltrer correctement et recharger les nappes phréatiques. Les crevasses et sillons deviennent des canaux d'évacuation de l'eau et le processus d'érosion fluviatile s'amorce. Lorsque le sol est mis à nu, la force mécanique des gouttes de pluie n'est plus amortie par un couvert végétal, et l'érosion s'accélère avec la masse et la vitesse² de chute des gouttes (effet "splash"). Puisque les éléments organiques et minéraux ne sont plus attachés par les divers liens minéraux, organiques, microbiens, ou racinaires, la terre s'en va dans les rivières. Non seulement l'eau n'est plus emmagasinée dans le sol et est perdue, aggravant les inondations, mais la terre, perdue elle aussi, donnera aux flots une force destructrice d'autant plus forte que l'eau sera boueuse.
NB.: 1 cm de sol se forme en +/- 400 ans. |
Dès 1973, un agriculteur atypique du centre du Mexique, José Carmen Garcia Martinez, a fait parler de lui grâce au gigantisme de ses plantes. Les ingénieurs de l'université agronome la plus importante du Mexique, Chapingo, sont venus constater des maïs atteignant 5 m de haut, des blettes aux feuilles longues de 1.5 - 2 m, des choux de 35 à 45 kg, et des betteraves de 6-7 kg pour une moyenne de 305 tonnes à l'hectare, avec une immunisation contre tous les fléaux, et sans recourir aux pesticides. Ils ont cru que le terrain volcanique était responsable du phénomène, mais en analysant la terre ils n'ont pas trouvé de réponse. Pour s'en assurer, ils ont conduit l'agriculteur dans des Etats plus éloignés, et à chaque fois, Don José Carmen a renouvelé son exploit. Il multiplie la production tout en réduisant les coûts puisqu'il n'utilise que 700 grammes de fertilisant par hectare alors que l'agriculture moderne en emploie plus de 200 kilos.
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