-- Ce texte correspond intégralement à cette vidéo disponible sur ma chaîne YT. -- Salut à toi qui, en voyant le monde de l’adulte, te dis sans doute :
« Mais dans quoi je me trouve », « c’est quoi ce monde, qu’est-ce que l’adulte en fait », « c’est n’importe quoi », « pourquoi l’adulte réagit comme ça, et pourquoi il ne fait pas plutôt ceci ou cela ». Tu te dis mais qu’est-ce qu’il se passe, alors je vais essayer de te dire pourquoi l’adulte est devenu « comme ça », comment il a développé tous ces problèmes que tu vois ou que tu ressens, et surtout, plus précisément, car c’est là que cette vidéo va devenir intéressante : comment il a réagit intérieurement à ce qui lui arrivait pour construire ce monde tel qu’il est, et donc aussi pour essayer de t’éviter que tu ne reproduises les mêmes erreurs. Pour comprendre tout cela, il faut donc remonter en arrière et savoir qu’il y a longtemps, l’adulte s’en est pris plein la tronche, il a souffert. Il ne le montre pas mais il est couvert de blessures intérieures, plus ou moins camouflées. Soit il pouvait s’agir de souffrances physiques, de la violence ou des maladies, et avec déjà des conséquences psychologiques. Et il s’est dit « pourquoi ». Soit il a peut-être été humilié, ou rejeté, ou manipulé. Et il s’est dit « mais pourquoi ». Soit il a été témoin de telles souffrances. Et il s’est dit « pourquoi pourquoi». Et cela a pu se passer soit devant lui, soit à travers des histoires qu’on lui a racontées. Soit encore à la TV où il a pu voir toutes sortes de problèmes et toutes sortes de guerres. Il a peut-être demandé aux adultes « mais pourquoi les guerres existent » et on lui a répondu simplement, quelque chose du genre « parce qu’il y a des méchants » ou « parce que c’est comme ça ». Tout cela l’a impacté : ces souffrances psychiques, mentales, émotionnelles l’ont fait réfléchir. Tout comme toi, il s’est posé un tas de questions, de grandes questions parfois. Lui aussi s’est dis « mais qu’est-ce que c’est que ce chaos », « pourquoi des innocents meurent ? », « à quoi ça rime tout ça ». Des questions de ce genre l’ont travaillé et ont continué à le faire souffrir. Il a essayé d’y répondre, comme il pouvait, petitement, avec les maigres outils qu’il avait à sa disposition à l’époque, c’est-à-dire avec la petite conscience qu’il avait, et il n’y a pas tellement bien répondu, parce qu’il n’a pas appris à savoir comment répondre à tout ça. Et il a continué à se poser des questions et à observer les guerres, les violences, les répressions, les dominations, les colères, les critiques. Et il a commencé à devenir plus renfrogné, plus attristé aussi parce qu’il avait envie de (faire) mieux, mais il ne savait pas comment s’y prendre. Car, en même temps, il avait aussi de grand rêves où toutes les belles réalisations sont possibles, il avait des espoirs où les choses finiraient un jour par s’arranger si on faisait ceci ou cela, peut-être même déjà de beaux projets. Et puis, progressivement, il s’est aperçu que la réalité de l’adulte était très compliquée et que toutes ces belles choses, pourtant à portée, ne se réalisaient pas, ce qui a encore augmenté l’intensité, la ténacité de ses souffrances. Et il a continué à chercher des réponses tout en se posant encore d’autres questions sur le sens de la vie, le sens de sa propre vie. « Pourquoi les choses ne fonctionnent-elles pas bien ? », « Y a-t-il un grand but dans l’Univers ? », « Si Dieu existait, il prendrait forcément sa baguette magique et toutes les souffrances disparaîtraient instantanément ». Pourquoi, pourquoi. Puis il y a eu un paroxysme atteint dans le tourbillon de toutes ces souffrances, ces souffrances vues à la TV, ces souffrances vécues dans ses relations : ses relations avec des autorités, avec des professeurs, avec des parents, des souffrances en amitié, en amour, ou avec soi-même. Des souffrances qui ont généré des blessures, parfois encore béantes, car bien souvent, il les a laissé là, ne sachant pas comment s’en occuper. Alors, devant tant de questions restées sans réponses satisfaisantes, devant tant de problèmes en lui-même, autour de lui ou dans le monde, devant tant d’espoirs ou de quêtes qui n’aboutissaient pas, l’adulte, alors encore jeune, a mis genou à terre face à ces grandes questions (ou plutôt il y a répondu d’une façon écornée). Dépité, attristé, ou énervé, il a abandonné les grands pourquoi et il s’est durci. C’est là qu’un basculement s’est installé. Puisqu’il devait bien faire quelque chose de sa vie et avancer, pour vivre ou pour survivre, il a du, tant bien que mal, trouver un nouveau sens à travers tous ces échecs, ces coups durs, et ces souffrances. Et cette résignation s’est donc faite avec une certaine amertume. Il s’est dit « maintenant les choses vont fonctionner de telle façon », « maintenant je prend telle direction dans la vie », « je conçois les choses désormais de telle façon dans la vie ». C’est tellement souffrant aussi de ne pas pouvoir mettre son doigt précisément là où les choses coincent, alors il s’est construit sa façon de voir et d’expliquer les choses dans le monde, et en même temps il s’est construit lui-même, intérieurement. Et il a continué à se figer, il s’est dit « finis de se poser de grandes questions », « finis d’essayer d’y répondre idéalement». Il a alors mis en place sa propre façon de voir les choses. Cette façon de concevoir les choses a évidemment été influencée par le système d’éducation, ses parents et ses professeurs, qui eux-mêmes ont fait ce qu’ils ont pu avec les outils qu’ils avaient à leur disposition à l’époque, et il ne faut donc pas leur en vouloir spécialement, pas plus que n’importe qui d’autre. Et derrière évidemment, les médias, qui sont une source d’éducation, ou de dés-éducation, absolument gigantesque, ont participé grandement à sa façon de concevoir les choses dans le monde. Il s’est donc dit « telles choses sont vraies », « telles choses ne le sont pas », « il est évident de croire à tel genre de choses », « il n’est pas normal de croire à tel autre genre de choses », parce qu’il ne savait pas répondre autrement et de façon satisfaisantes aux grandes questions, à tous ces « pourquoi ». Et là se situe une énorme source du mal, des maux, des problèmes qu’il y a dans le monde : c’est qu’il ne veut pas revenir en arrière sur ces grandes questions qui l’ont fait trop souffrir étant jeune et auxquelles il n’a pas pu répondre comme il l’aurait souhaité ; car il y a répondu étroitement, abruptement, mais pas d’une façon qui l’a satisfait, et il le sait profondément. Ou plutôt : il le sait mais il l’oublie de plus en plus, justement parce qu’il ne veut pas aller se confronter à ces grands « pourquoi » douloureux de son passé, que ce soit des souffrances de type physiques ou psychologiques, intérieures ou extérieures à lui, le sens par rapport à la vie, sa vie, le pourquoi de l’univers : tout cela l’a fait trop souffrir et il a mis en place tout cela, il a mis en place sa propre vision des choses, il a mis en place ses croyances et il ne veut pas revenir dessus. Parce que cela risque de ré-ouvrir les cicatrices, cela risque de ré-activer les souffrances. Les cicatrices qui ne sont en fait pas vraiment cicatrisées : il a mis du plâtre dessus, il a mis des couches en surface, en se disant « ok, je gère ». Mais non, il ne gère pas tellement, il gère à un niveau superficiel, pas en profondeur. Et donc, quand il y a de grandes questions ou des informations qui viennent toucher ces grandes souffrances ou questions du passé, et puisque celles-ci sont restées en suspens, elles sont alors mises en résonance, elles peuvent se réveiller. Et cela, l’adulte ne le veut pas, alors il bloque. L’adulte bloque, l’adulte est figé, l’adulte veut absolument voir les choses à sa façon, il s’explique le monde à sa façon, et il ne veut pas en déroger car ça l’a fait souffrir et il ne veut plus souffrir encore. Et on a aboutit à ce monde. Peu importe son intelligence, peu importe ses connaissances, cela a aboutit au fait que l’adulte a mis en place ses croyances : « il est normal de croire ou de ne pas croire à telle ou telle grande chose ». Quand il y a des sujets très différents dans les médias alternatifs, l’adulte ne veut pas y croire, ne peut pas y croire, car cela remettrait trop de choses en question dans son passé de souffrances. Son passé émotionnel. On n’est plus dans l’intellectuel. Quand il y a des informations qui dérangent véritablement, profondément, ce n’est pas seulement sa zone de confort intellectuelle qui est bousculée, c’est carrément sa zone de confort émotionnelle. On est à ce niveau là : un niveau profond, psychique. Ce sont les profondeurs psychiques remplies de souffrances qui expliquent que l’adulte ne veut pas voir en face des informations situées loin de sa zone de confort émotionnelle. C’est parce qu’il a souffert par rapport à de grandes questions notamment que l’adulte ne veut pas se confronter a de fortes informations. Se confronter pourtant au sens noble du terme, venant du latin « confruntus », c’est-à-dire que l’adulte ne veut pas accepter de poser son front contre le front de diverses réalités très différentes de ce à quoi il s’est habitué, très différentes de ce qu’il s’est lui-même forgé douloureusement. C’est donc son identité qui est également touchée, il a alors du mal à se resituer, à se dire qui il est par rapport à son monde. Alors il a adopté toutes sortes de comportements, certes pour avancer, mais aussi et surtout pour éviter les informations qui le dérangent : évitement, négation, moquerie, addictions, superficialité, orgueil,... Mais, ce à quoi on résiste persiste. Ainsi, si on ne veut pas se résoudre à résoudre certaines grandes questions, si on ne veut pas se confronter froidement à des informations qui dérangent, situées très loin de là où l’on se trouve, eh bien les problèmes persistent. Et donc, pour résoudre les plus grands problèmes de l’humanité, il faut que l’adulte, et peut-être toi aussi puisque les problèmes commencent quand on est jeune, soit capable de trouver une force intérieure et de plonger suffisamment dans son propre intérieur, et donc il y aura des situations passées qui vont être touchées, même s’il n’y a pas besoin de tout retourner au niveau du passé, mais en tout les cas visiter son intérieur profond, faire un gros travail intérieur personnel, faire peut-être une psychothérapie, pour pouvoir s’alléger de tout ce qui bloque afin de pouvoir regarder pleinement en face certaines réalités qui sont bien plus grandes que ce que le système mis en place par l’adulte ne nous montre notamment à la tv.
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